La vérité est une notion très complexe : philosophie, science, religion la cherchent. Pour affirmer la vérité, il faut la connaître et la découvrir. La vérité pose avant tout un problème de définition et peut être considérée de deux manières :
- comme une quête transcendantale individuelle
- comme un jugement vrai scientifique.
La vérité n'est pas synonyme de réalité, en ce sens que la réalité n'est peut-être pas conforme à ce que nous percevons, et toute la vérité ne doit pas être tenue comme telle de façon définitive. Telle la déesse Isis, la vérité porte d'innombrables voiles. En soulever un ne suffit pas à voir la vérité toute nue. Ainsi, il nous faut rester vigilant, ouvert au possible.
[...] Mais pour Descartes, la vérité se trouve dans l'évidence instantanée du cogito : la seule certitude démontrable est la pensée. Je peux douter de tout, mais pour douter il faut bien penser le doute. La première vérité est celle de mon esprit. La vérité est adéquation de la pensée avec la réalité. Cette recherche de la vérité est pour Descartes une domination de la nature. Spinoza pense que la vérité se manifeste par son évidence propre : verum index sui, la vérité est à elle-même son propre critère. L'erreur n'est qu'une privation de connaissance. [...]
[...] En soulever un ne suffit pas à voir la vérité toute nue. Ainsi, il nous faut rester vigilants, ouverts au possible. Les critères de vérité ( La vérité comme transcendance Dans toute religion, la vérité est détenue par la divinité. Les religions monothéistes sont des religions révélées. Les écritures prennent une place considérable, ancestrale qu'elle soit incréée ou pas. Pour Platon, la vérité se trouve dans le monde des idées (voir monde des idées dans le cours sur l'expérience et la théorie), monde immuable, car la vérité a besoin de permanence : ce qui est vrai doit l'être toujours. [...]
[...] Pour lui, vouloir la vérité c'est vivre au rabais. Il veut assumer l'absence totale de vérité. Il n'y a ni vérité ni mensonge. Il y a la vie et le danger de la vie qu'on le veuille ou le refuse. ( La vérité est un idéal La vérité est égalitaire dans la mesure où en cherchant la vérité on cherche à abolir la séparation entre ceux qui trompent et ceux qui sont trompés. La recherche de la vérité est le signe du libre désir de l'homme. [...]
[...] En ce sens, la vérité est ce qui améliore l'homme. Mais l'utile et l'agréable ne sont pas des preuves du vrai. Ce que W James appelle preuve par l'efficacité“ ne garantit nullement la certitude et le bien-fondé intellectuels. La preuve par le plaisir est la preuve du plaisir, rien d'autre Bachelard : le monde n'est ni notre représentation, ni notre convention, mais notre vérification Par contre Menace de la vérité pragmatique : dire que le vrai est ce qui est utile risque d'asservir la vérité. [...]
[...] demande J. Monod. Les frontières de la vérité ( L'erreur est une fausse vérité Étymologiquement erreur vient du latin error, course à l'aventure, et de errare, aller ça et la, errer, se fourvoyer. L'erreur est le résultat d'un processus actif, d'un jugement. C'est une accession non conforme aux normes de la vérité. Pour Spinoza, l'erreur est une privation de connaissance : on peut donc rectifier une erreur en approfondissant ses connaissances. Pour Descartes, l'erreur n'est pas une pure négation mais elle vient d'un mauvais usage de ma liberté infinie. [...]
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