Dans l'Antiquité, le travail était la plupart du temps accompli par les esclaves. En campagne, ils travaillaient le plus souvent dans les champs mais également dans les mines et carrières, où le travail y était exténuant : en ville, ils étaient ouvriers ou serviteurs. Dans l'Antiquité déjà, apparaît la notion de division du travail à travers des métiers bien spécifiques. La division du travail est vue exclusivement en fonction de la valeur d'usage du produit fabriqué : elle vise à rendre chaque produit aussi parfait que possible, l'artisan faisant une chose d'autant mieux qu'il ne fait qu'elle. Cette vision du travail par Socrate nous est rapportée par Platon : « Le résultat est que des biens seront produits en plus grande quantité, qu'ils seront de meilleure qualité et produits plus facilement, si chacun ne s'occupe que d'une chose selon ses dispositions naturelles et au moment opportun ». Par ailleurs, la main était le principal outil de l'homme dans l'Antiquité. En effet, selon Aristote, la main prédestine l'homme au travail puisqu'elle lui permet de transformer la matière pour parvenir à ses fins ; ainsi, la plupart des travaux étaient accomplis manuellement et nécessitaient une main d'oeuvre considérable.
[...] Le travail présente indéniablement un rôle formateur de l'activité professionnelle dans la mesure où chaque individu développe ses potentialités en s'affrontant à la réalité jusqu'à finalement se reconnaître dans son propre travail. Alain considère que l'homme, étant assigné aux obligations de sa tâche, est amené à dépasser ses limites et à s'affirmer en véritable individu social ; il suggère ainsi : « puisque la corrélation est évidente entre individu et société, il faut appeler individu le caractère élevé mis en forme par le métier ou la fonction ». Freud partage la même opinion puisqu'il envisage le travail comme un moyen « d'affirmer et justifier son existence dans la société » et même comme la « voie vers le bonheur ». Il ajoute néanmoins que cette capacité est limitée par le fait que les hommes ne choisissent pas toujours librement leur activité : « l'activité professionnelle procure une satisfaction particulière quand elle est librement choisie ». (...)
[...] En effet, la technique tend à pervertir notre rapport aux choses et aux êtres, dès lors que tout devient techniquement utilisable. On ne se soucie alors que des moyens, et non pas des fins ou des valeurs. Enfin, l'aspect le plus dangereux de la technique réside sans doute au niveau de ses conséquences sur l'environnement et la nature. Certains philosophes modernes s'interrogent sur l'enjeu éthique qui se pose actuellement quant à la sauvegarde des conditions d'existences du genre humain sur Terre. [...]
[...] Hegel montre à travers la dialectique du maître et de l'esclave, comment le travail libère l'homme vis à vis de la nature et vis à vis du maître. Pour Hegel, un combat est engagé entre 2 individus libres au départ. L'un des deux adversaires, devant l'angoisse de la mort, abandonne le combat prouvant qu'il tient plus à la vie animale qu'à son statut d'humain (l'esclave) ; l'autre va aller jusqu'au bout du combat, n'aura pas peur de mourir pour prouver son attachement à la liberté (le maître). L'esclave, pourtant contraint au travail par le maître, va développer des techniques lui permettant d'améliorer sa maîtrise de la nature. [...]
[...] Quels avantages, valeurs ou bénéfices sont à mettre au compte de l'activité technique ? Le travail présente indéniablement un rôle formateur de l'activité professionnelle dans la mesure où chaque individu développe ses potentialités en s'affrontant à la réalité jusqu'à finalement se reconnaître dans son propre travail. Alain considère que l'homme, étant assigné aux obligations de sa tâche, est amené à dépasser ses limites et à s'affirmer en véritable individu social ; il suggère ainsi : puisque la corrélation est évidente entre individu et société, il faut appeler individu le caractère élevé mis en forme par le métier ou la fonction Freud partage la même opinion puisqu'il envisage le travail comme un moyen d'affirmer et justifier son existence dans la société et même comme la voie vers le bonheur Il ajoute néanmoins que cette capacité est limitée par le fait que les hommes ne choisissent pas toujours librement leur activité : l'activité professionnelle procure une satisfaction particulière quand elle est librement choisie Selon la thèse kantienne, le travail semble avoir été voulu par la nature de telle sorte que l'homme puisse éprouver une estime raisonnable de soi Pour Kant, la nature est la plus économe possible pour que l'homme puisse se l'approprier par le travail et pour qu'il parvienne ainsi à s'élever de la plus grande rudesse d'autrefois à la plus grande habileté, à la perfection intérieure de son mode de penser et par là (autant qu'il est possible sur terre) au bonheur La satisfaction ainsi éprouvée par l'homme lui permet de s'accomplir et se réaliser en tant qu'individu. [...]
[...] De plus, l'esclavage a laissé place à la généralisation du salariat à l'époque moderne. Le travail est alors régi par des règles strictes via les conventions collectives ou via certains codes à la fois nationaux tel que le Code du Travail en France, et internationaux avec l'Organisation Internationale du Travail. Dans l'Antiquité, le rôle essentiel du travail est de répondre aux besoins aussi bien individuels que collectifs : tantôt les esclaves peuvent servaient de riches familles en tant que serviteurs tantôt ils servaient la cité en travaillant dans les champs au sein de petites exploitations pour assurer l'économie grecque fondée sur l'agriculture. [...]
[...] C'est pourquoi il faut réviser les fondements de l'éthique afin de reconnaître un droit à la nature. Il propose ainsi une nouvelle éthique, l'éthique de la responsabilité qui doit s'articuler autour d'une politique publique de contrôle de la technique et dont la maxime pourrait être : Agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre La conjugaison de tous ces inconvénients et de ces dangers montre la nécessité d'une certaine sagesse ainsi que d'une responsabilisation dans le but de maîtriser les dérives de la technique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture