Le Mythe de Prométhée, raconté par Platon dans "Protagoras", nous est d'abord raconté par Hésiode dans son écrit, "Théogonie". Dans la version de Platon, il nous donne une vision différente sans s'attarder sur la punition de Prométhée, son supplice n'apparaissant pas. L'histoire nous est racontée de la bouche de Protagoras, un sophiste.
L'homme est ce que l'on appelle un homo faber. Les premiers signes de la culture, c'est la religion. Protagoras raconte à Socrate qu'il veut lui montrer que l'art politique est également réparti entre les hommes, selon un éloge de la démocratie. Le temps des dieux montre que le Destin avait décidé que les espèces mortelles viendraient au monde grâce aux dieux.
L'entrée dans la culture se fait à la fois par le travail et la religion. Les hommes se mettent à parler, à donner un nom aux choses, à construire. Mais séparer, ou isoler, les hommes ne peuvent survivre autrement que grouper, à moins de s'entretuer. C'est pour palier à cela que Zeus fait son cadeau, à savoir un art équitablement partagé.
[...] Par le travail, l'homme va dépasser la Nature. C'est dans cette activité que va naître la conscience, le spectacle de sa propre activité Il s'agit d'un processus de la prise de conscience. Une dialectique du maître et de l'esclave pour montrer comment l'animal devient homme par son travail et ses rapports. L'homme est le résultat de son propre travail. Il s'agit de la transformation de la nature qui engendre sa propre transformation. C'est une façon de donner une conscience à l'homme. [...]
[...] On peut se perdre dans le travail. Il soutient une thèse propre au XIXe siècle, selon laquelle tout ceci serait dû à la Révolution industrielle. Au lieu de se trouver dans son travail, l'ouvrier va s'y perdre, jusqu'à ne pas se reconnaître. Il y a le même rapport devant le fruit de son travail que devant un objet étranger. Cela met en cause le travail à la chaîne. Plus l'homme se dépense dans son travail, plus son monde intérieur est pauvre. [...]
[...] L'homme a donc un don divin, ce qui le distingue des autres espèces. Pour créer une véritable espèce, Zeus offre la pudeur et la justice aux hommes. Le sens de la culture est alors d'honorer le sacré, mais aussi de cultiver la Terre. L'entrée dans la culture se fait à la fois par le travail et la religion. Les hommes se mettent à parler, à donner un nom aux choses, à construire. Mais séparés, ou isolés, les hommes ne peuvent survivre autrement que grouper, à moins de s'entretuer. [...]
[...] Pour la plupart, le travail est un moyen en vue d'un gain. Peu importe le travail tant que le gain est important. Le travail reste intéressé. Nietzsche évoque des natures plus rares : Il vaut mieux périr que de travailler sans joie Le travail est alors une fin en soi. Nietzsche cite les artistes comme des figurants dans cette catégorie de personnes, tout comme les oisifs ou encore les contemplatifs de tous ordres. Pourquoi peut-on qualifier le travail de l'artiste comme un travail ? [...]
[...] Car le travail déshumanise l'homme. Dans le travail, l'homme n'est pas une fin, mais un moyen. Selon Marx, la définition du travail du système capitaliste serait la suivante : Système d'exploitation de l'homme par l'homme Le type de travail dans lequel l'homme pourrait s'humaniser, ce serait la création d'une œuvre dans laquelle on pourrait se retrouver, une sorte de valorisation des loisirs. Cela a pour résultat une production aveugle et déshumanisante, un travail mécanique. L'œuvre, elle, serait le résultat d'une activité consciente, valorisante et voulue. [...]
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