Quand on parle de travail, on parle d'abord de sa pénibilité et son aspect manuel. Il est vrai que le travail désigne l'ensemble des activités qui peuvent être techniques ou encore manuelles que l'homme effectue sur la nature. Il en tire ce dont il a besoin essentiellement pour vivre. Le travail est également une activité intellectuelle ou réfléchie et non instinctive.
On va donner au travail une valeur métaphysique puisqu'il ne s'agit pas tout simplement de survivre, de s'en sortir par son travail, mais de s'épanouir par son travail et de prendre sa dimension humaine. Il s'agit donc de se perfectionner, se faire, en œuvrant, en accomplissant une tâche. À partir de là, le travail a une double valeur.
[...] La pierre ne sera plus taillée mais polie. On voit apparaitre les premières sociétés humaines avec des activités comme l'agriculture, l'élevage et la céramique. Le néolithique atteint son apogée avec l'âge de bronze (1000 ans av JC) et l'apparition de la métallurgie. Par ailleurs, c'est par la technique que l'homme affirme sa supériorité sur les autres êtres vivants. C'est par elle qu'il se hisse au rang d'un être supérieur qui dépasse l'état animal borné mais aussi tend à dominer les autres êtres et la nature elle-même. [...]
[...] Non seulement le travail est perçu comme tel. Mais, dans la tradition judéo-chrétienne, le travail est perçu comme une punition. Dans le livre 3 de la genèse, verset 16 à 19, à Adam, pécheur, Yahvé promet une vie de labeur puisqu'il devra désormais gagner sa vie à la sueur de son front. Et à Eve, pécheresse, il faudra qu'elle enfante en douleur ses enfants. Et qui plus est, on dit d'une femme en couche qu'elle est en travail. Depuis les temps anciens, le travail surtout manuel a toujours exprimé la misère de l'homme et non sa noblesse. [...]
[...] A partir de là, le travail a une double valeur. Il y à la fois, un appel à une action sur la nature, à l'achèvement. On dit alors du travail qu'il humanise la nature et spiritualise l'homme. Hegel dans la phénoménologie de l'esprit va valoriser le travail comme un moyen de salut dans l'épisode dialectique du maître et de l'esclave On imagine qu'un conflit oppose deux hommes dans cette lutte : l'un, parce qu'il est libre et que rien ne vaut la liberté, risque sa vie, se montre courageux et brillant alors que l'autre se soumet sans risquer sa vie. [...]
[...] - Certes, la technique est un ensemble de moyens, de procédés. Mais ce ne sont pas des moyens quelconques mais un ensemble de moyens reconnus comme valables c'est-à-dire qu'ils sont bien définis ce qui sous-entend la reconnaissance et la précision dans les opérations, une démarche à suivre, sans laquelle il n'y a pas de technique. Cela requiert une certaine exigence. - Lalande met l'accent sur le caractère social de toute technique, ce n'est pas une maitrise individuelle, un acquis éphémère et singulier d'un seul mais c'est le produit d'un enseignement, d'un apprentissage. [...]
[...] C'est un fait que l'homme est contemporain du développement de la technique. Il y a une réciprocité entre la maitrise de l'outil et le développement de l'intelligence. L'outil doit être pensé dans sa forme c'est-à-dire qu'il doit être intellectuellement conçu dans sa forme en vue d'une destination puisqu'« Il est fait pour De tous les êtres vivants, l'homme est le seul que la nature n'a pas doté de dispositions suffisantes pour survivre primitivement. Il vient au monde faible, désarmé et ne dispose que de moyes précaires. [...]
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