Travail, propre de l'homme, Karl Marx, animal, humanité, conscience, liberté, vie de l'esprit, machinisme, aliénation de l'ouvrier, production, divertissement, préjugés, oisiveté
Le problème de la définition de l'homme est à la fois simple et compliqué, en effet tout ce qui est humain nous parait familier cependant quand on voudrait donner une définition précise et simple la chose devient complexe. En effet, être humain, c'est posséder de nombreuses qualités caractéristiques et très diverses. Chacun éprouve son humanité en pensant, en parlant, en vivant. Comme le remarquent Marx et Engels dans L'Idéologie allemande, "eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils commencent à produire leurs moyens d'existence".
Est-ce à dire que le travail soit le propre de l'Homme ?
Pour devenir pleinement humain, l'homme doit se libérer des forces naturelles inconscientes et agissantes, telles que l'instinct, il doit être capable de réfléchir et de se donner à lui-même ses propres règles. Travailler permet-il cela ?
[...] Ne faut-il pas alors privilégier une existence consacrée à la vie de l'esprit ? II. Le travail ne manifeste pas l'humanité de l'homme A. Le travail est déshumanisant dans certains cas Il y a une différence entre outil (prolongement de l'action du travailleur) et machine (qui est capable « d'autoactivité »). Le machinisme a alors engendré une division accrue du travail. Marx ; Manuscrits : notion d'aliénation de l'ouvrier ; plutôt que de se réaliser soi-même, le travailleur devient étranger à ce qu'il fait, il devient une chose. [...]
[...] Finalement, un tel travail de l'esprit n'est-il pas le moyen de révéler toute la noblesse de l'homme ? III. Le propre de l'Homme s'illustre par le travail A. Le travail précède l'oisiveté D'abord, la pensée philosophique permet de s'arracher au préjugé. Ensuite, cette transformation passe par la mise en œuvre d'outils fabriqués à cette fin. Enfin, pour cultiver son esprit, l'homme est obligé de se discipliner (vaincre sa paresse naturelle et son animalité). Dans cette mesure, les progrès de la raison impliquent l'effort. [...]
[...] N'est-il pas « animalisé » ? Le producteur peut-il se reconnaître et être reconnu dans la forme produite ? (Comme un artisan). Humanité n'est pas respectée, car l'objet produit ne porte aucune trace de son producteur B. L'oisiveté est propre à l'Homme Avec le machinisme le caractère humanisant de l'acte de production devient problématique. Ceci dit, ce progrès technique permet de travailler moins. Ce qui de cette manière laisse plus de temps pour un loisir. Cependant, ce n'est pas en cette voie que l'homme réalise son humanité, par exemple les enfants manquent souvent de discernement, car ils privilégient ce qui leur semble plaisant. [...]
[...] Et il a aussi à se conquérir lui-même par ses efforts. Comment pourrait-il ne pas travailler ? Il n'est rien par nature. Il doit tout apprendre. Le travail est déterminant pour l'homme, il rend possible le passage de l'animalité à l'humanité Pour ne pas faire violence à la personne humaine, il faut cultiver les enfants. L'apprentissage de l'humanité, ainsi que l'explique Kant, ne suppose-t-il pas qu'on leur enseigne comment parvenir à s'élever au-dessus de la nature, c'est-à-dire à travailler ? [...]
[...] L'animal en est incapable. Il n'a pas la capacité de créer un outil pour ensuite s'en servir, en ce sens, un outil est un pur artifice et il est la preuve que le travail est proprement humain. De cette manière, on peut affirmer que le travail induit toujours la représentation d'une fin poursuivie et des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Par conséquent il relève de l'esprit et non de l'instinct, il exprime l'humanité et non l'animalité. C. [...]
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