Exposé ayant pour sujet : "Les préalables à la régulation de la guerre chez Grotius". Selon Grotius, la principale raison pour laquelle personne n'a réussi à construire une théorie générale du droit réside pour lui dans le fait que l'on n'a pas suffisamment dissocié ce qui est naturel (donc nécessaire et permanent) de ce qui procède de la libre volonté et qui se trouve donc soumis à des changements dans l'espace et dans le temps. De quelle manière Grotius envisage t-il de réguler les rapports internationaux ?Sur quoi se base t-il et comment justifie t-il son approche ?
[...] Si Machiavel en voit le règlement par la force, Grotius entend le faire par le droit .Sur quoi se base t-il et comment justifie t-il son approche ? Quelles en sont les conséquences ? Nous verrons donc dans un premier temps la primauté que Grotius accorde au droit, puis dans un second temps le rôle de celui-ci dans la conduite des guerres. I La validité du droit naturel Pour Grotius, contrairement à une opinion répandue, il existe bien un droit régissant les relations entre personnes qui n'ont pas de juge commun. [...]
[...] Il entend par là ce qu'on appelle les guerres civiles ou plus modestement de rébellion, émeute ou sédition. Institution purement humaine, la société civile repose sur un contrat, sa fin essentielle est de préserver la société naturelle des humains, trop fragile pour subsister comme un ensemble sans ces carcans partiels qui lui confèrent un maintien nouveau. La société civile vise donc au premier chef à préserver la tranquillité publique sur un territoire donné. Or, cette fin implique que les citoyens abandonnent à la puissance publique leur compétence de guerre naturelle, ce qui les privent de leur droit de résister à l'injustice par leurs propres forces. [...]
[...] Il affirme le principe de supériorité absolue du droit naturel sur le droit volontaire. Ce dernier doit céder devant la règle de droit naturel. Le droit volontaire est donc dans un état de subordination par rapport au droit naturel. Il n'est valable qu'à la condition qu'il respecte le droit naturel. Le droit naturel est immuable, commun à toutes les époques et à toutes les régions. Il régit la conduite des individus et celle des Etats. Grotius entend donc donner aux rapports internationaux la base du droit. [...]
[...] Les normes de ce droit se fondent en partie sur la nature humaine. Or de ce droit non-écrit, personne n'a encore donné un aperçu complet et méthodique, lacune que l'auteur se propose de combler. Ainsi, son ouvrage pourra servir de modèle à une théorie générale du droit, en se limitant pour sa part à traiter le droit de la guerre et de la paix. Pour lui, les normes de ce droit sont fondées avant tout sur le droit naturel dérivé de la nature humaine et sur le droit des gens issu de l'usage des peuples. [...]
[...] Le droit naturel s'applique donc aux hommes et aux Etats auxquels il apporte une limite "extérieure et supérieure". Il apparaît en quelque sorte comme l'expression du "sens commun de l'humanité". La supériorité du droit naturel Dans son ouvrage, Grotius dit que nous devrions admettre le droit naturel même si l'on concédait - concession criminelle - que Dieu n'existe pas Sa thèse consiste donc à représenter le droit naturel comme une forme de la vérité éternelle partout répandue dans l'univers et perceptible à la raison humaine de la même manière que les axiomes de la géométrie. [...]
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