Théorie, expérience, raison, réel, esprit, connaissance, esprit scientifique, expérimentation, Emmanuel Kant, phénomène, chose en soi, empirisme, rationalisme, Isaac Newton, John Locke
L'analyse du rapport entre la raison et le réel permet de s'interroger sur la confrontation entre notre esprit et le monde. Nous faisons l'expérience de nos erreurs et nous apprenons que la réalité ne se donne pas à nous de manière évidente ; or, la raison a pour tâche d'élaborer les moyens de l'atteindre. Les thèmes abordés par ce chapitre s'interrogent sur la nature, les limites et l'extension de l'activité de la raison dans sa tension à dévoiler la réalité.
[...] L'origine des connaissances est l'expérience : la réalité elle-même est inaccessible L'esprit est vide de toute idée innée Supposant qu'au commencement l'âme est une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée quelle qu'elle soit, comment vient-elle à recevoir des idées ? Cette question posée par Locke dans l'Essai concernant entendement humain, fonds la critique empiriste du rationalisme : l'innéité des principes et idées de la raison est absurde. Toute idée des choses est d'origine empirique : elle vient de l'expérience de la réalité telle que les sensations corporelles nous les donnent et dont on garde le souvenir en images. Les choses ne sont donc jamais données en elles-mêmes, mais selon une mémoire d'expériences. [...]
[...] Théorie et expérience L'analyse du rapport entre la raison et le réel permet de s'interroger sur la confrontation entre notre esprit et le monde. Nous faisons l'expérience de nos erreurs et nous apprenons que la réalité ne se donne pas à nous de manière évidente ; or, la raison a pour tâche d'élaborer les moyens de l'atteindre. Les thèmes abordés par ce chapitre s'interrogent sur la nature, les limites et l'extension de l'activité de la raison dans sa tension à dévoiler la réalité. [...]
[...] Cela la rend capable de prévision, c'est-à-dire d'une connaissance. La raison est-elle une faculté éternellement identique ? Ou se reforme -t-il à chaque étape du savoir ? Il faut faire l'hypothèse d'une raison ouverte , dit Bachelard dans La Formation de l'esprit scientifique : elle construit ses propres structures en même temps que ses théories et les modes techniques de ses expérimentations. [...]
[...] De même la théorie de la gravitation ne trouve sa source que dans la déduction à partir des phénomènes : Je n'imagine point d'hypothèses. La philosophie expérimentale s'oppose donc à toute théorie hypothétique qui expliquerait les phénomènes par des qualités occultes . Newton assigne à la raison les limites de l'expérience. L'expérience rend impossible la connaissance de la réalité au-delà des phénomènes Par la répétition habituelle, l'apparente régularité, la ressemblance entre les faits, nous mettons un ordre régulier en eux : les rapports de causalité et d'identité des phénomènes, apparemment semblables. Ceci est montré par Hume dans l'Enquête sur l'entendement humain. [...]
[...] Mais ils ne sont pas donnés dans l'expérience elle-même. La logique des principes démonstratifs de la raison ne s'accorde pas avec la réalité elle-même, on les applique comme des axiomes conventionnels aux expériences. La prévision est logiquement impossible : Le soleil ne se lèvera pas demain, cette proposition n'est pas moins intelligible et elle n'implique pas plus contradiction que l'affirmation : ii se lèvera , dit Hume. Nous ne pouvons que croire qu'il se lèvera, mais pas le savoir. L'empirisme n'a pas compris la nature de l'expérience et le rationalisme celle de la raison La redéfinition de l'expérience comme activité du sujet À quelles conditions une connaissance est-elle possible ? [...]
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