L'expérience du temps semble être banale, mais les expressions pour désigner la relation difficile qu'on a avec le temps sont nombreuses. "Le temps file", il "passe à toute vitesse", il "s'écoule", nous "manquons de temps"... Le plus désolant pour l'homme c'est de voir les effets de cet écoulement du temps sur lui. L'homme sait que le temps a une prise irrémédiable sur lui et il est conscient d'exister, pas juste de vivre.
[...] Pour comprendre cela on peut prendre exemple sur une mélodie. On entend pas les notes isolées, les notes sont en fonction des notes précédentes, c'est les notes prises ensemble qui forment la mélodie. De même la mélodie créé un effet d'anticipation, dans le sens que nous attendons à entendre un certain enchaînement selon ce qu'on vient d'écouter. La durée vécue suppose donc une continuité qui est étrangère à une représentation spatiale, car elle est avant tout qualité et non quantité. [...]
[...] Loin de lui être étranger, n'est-ce pas le temps ce qu'il fait de l'homme un homme ? Le temps est ce qui nous constitue Le temps n'est pas seulement notre bien propre, mais il définit notre nature même d'être humain. C'est ce que Bergson explique, pour lui la durée ne consiste pas en une succession de moments ponctuels égaux et identiques qui ensemble forment un continuum, comme on le considère lorsqu'on mesure le temps avec une horloge ou un calendrier. [...]
[...] Le rapport de l'individu au temps est analogue à celui de la communauté à l'histoire. C'est dans ce contexte que Walter Benjamin a essayé de répondre à comment cette conscience historique de l'homme se rapporte-t-elle au temps. Le passé historique n'est pas un passé définitivement disparu, de même que le pensait Bergson, ils critiquent la représentation du temps comme quelque chose d'homogène et vide, le temps historique n'est pas non plus un temps mesurable. Le passé a aussi une dimension actuelle, c'est-à-dire qu'il devient une référence permettant aux individus du présent d'agir d'une certaine manière. [...]
[...] Le temps Faut-il se désoler de vivre dans le temps ? L'expérience du temps semble être banale, mais les expressions pour désigner la relation difficile qu'on a avec le temps sont nombreuses. "Le temps file", il "passe à toute vitesse", il "s'écoule", nous "manquons de temps" . Le plus désolant pour l'homme c'est de voir les effets de de cet écoulement du temps sur lui. L'homme sait que le temps a une prise irrémédiable sur lui et il est conscient d'exister pas juste de vivre. [...]
[...] Nous sommes soumis au bon vouloir du temps. Les êtres vivants sont directement concernés par les effets du temps sur toute réalité matérielle, destinés à vieillir et mourir. Cependant, seul l'humain a conscience de ça et ceci peut être une source d'angoisse, c'est pour ça que l'homme cherche au moyen de n'importe quelle activité à se détourner de cette pensée. Face à cette angoisse, apparait aussi le fait de rêver d'éternité ou d'immortalité. De nombreux mythes font de l'immortalité leur objet central, que ce soit pour montrer que justement elle demeure hors de la portée de l'homme ou au contraire pour donner cette capacité à l'homme. [...]
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