Philosophie, aspects physiologiques du rire, phénomène corporel, contagion du rire, Jim Holt, Le Corniaud, Henri Bergson, rire communicatif, bien-être, suprématie humaine sur l'animal
Le rire est une pratique quotidienne de l'homme. Une journée sans rire, dit-on, est une journée perdue. Ainsi les documents du dossier proposé montrent les différentes composantes du rire. Alors que l'affiche du film 3Le Corniaud3 met en scène un grand éclat de rire, Jim Holt dans son article du Guardian détaille ce qui fait la particularité de cette activité corporelle. Bergson et Baudelaire, quant à eux, analysent par une approche complémentaire les mécanismes du rire et montrent ce qui en fait un phénomène spécifiquement humain. Au fond tous apportent des éléments de réponse à la question fondamentale qu'est-ce que le rire ?
[...] En effet le rire a d'autant plus d'importance que plusieurs corps sont en présence. Le philosophe insiste sur la dimension collective et communicative du rire : plus le groupe est important plus le rire s'impose. Ce dernier repose sur l'entente, la connivence, qui transparaît sur l'affiche du Corniaud. Enfin le rire a des effets sur le corps. Des effets le plus souvent bénéfiques, dont Jim Holt dans son article décline quelques exemples, même s'il ajoute que ce rire peut aussi provoquer des lésions, voire la mort. [...]
[...] Ainsi, pour Henri Bergson, le rire peut être une forme d'exclusion du groupe qui rit et dont on ne partage pas la connivence. Pour l'auteur des fleurs du Mal, le rire est satanique, c'est-à-dire qu'il est la marque de la déchéance de l'homme. S'il en était besoin le rire est proprement humain. Le rire en effet combine bien deux dimensions : l'une corporelle, l'autre mentale. Certes il existe des formes de rires ans réflexion, voire un rire proche du réflexe corporel mais il est rare et moins intense que le rire social et partagé. [...]
[...] Henri Bergson prolonge son analyse du fonctionnement humain en soulignant que l'homme rit, mais qu'il rit aussi de ses semblables ou de ce qui leur ressemble. Charles Baudelaire complète cette final se en disant que l'homme peut aussi rire de lui-même, mais qu'il faut. un certain recul pour cela. L'homme rit plutôt d'autrui. En tout cas, pour le poète, la motivation du rire est à chercher dans le rieur lui-même . Finalement deux documents nous montrent que le rire peut être détourné à des fins plus psychologiques. [...]
[...] Plusieurs documents font du rire l'élément discriminant de l'homme par rapport à animal. Henri Bergson définit l'homme comme un animal qui sait rire à l'instar des comédiens sur l'affiche du film. Rares sont les agélastes nous rappellent Jim Holt, même s'il peut citer quelques exemples d'hommes qui n'ont jamais, ou quasiment jamais ri : Rire est donc le signe, pour le journaliste, de la reconnaissance de ce qui est drôle, de l'humour. Charles Baudelaire fait lui aussi du rire un trait distinctif. [...]
[...] Bergson et Baudelaire, quant à eux, analysent par une approche complémentaire les mécanismes du rire et montrent ce qui en fait un phénomène spécifiquement humain. Au fond tous apportent des éléments de réponse à la question fondamentale qu'est-ce que le rire ? Après avoir montré que le rire est une réaction corporelle, nous verrons que c'est aussi un phénomène mental. Le rire est avant tout un phénomène corporel individuel et collectif, il a des effets non négligeables sur notre physique. Le rire se manifeste tout d'abord physiquement. [...]
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