Le stoïcisme rapporté par Diogène Laërce

Thèmes abordés

Stoïcisme, Diogène Laërce, logique, rhétorique, dialectique, éloquence, vertus, morale stoïcienne, sagesse, orateurs, parole, pensée, âme, passion, biens de l'âme, harmonie commune

Résumé du document

Certains divisent la logique en deux sciences : la rhétorique (art de bien-dire en discours bien exposés) et la dialectique (art de dire juste dans les dialogues). La division de la rhétorique se fait en trois parties : éloquence des assemblées, éloquence judiciaire, éloquence des panégyriques. Elle se subdivise en inventio, elocutio, dispositio et actio.

Extraits

[...] Les autres hommes sont fous, car ils n'ont pas de raison et font tout par sottise. Les vertus s'enchaînent les unes aux autres : quiconque en possède une les possède toutes. L'homme vertueux sait discerner et accomplir ce qu'il faut accomplir. Il n'y a pour eux pas d'écart entre le vice et la vertu : c'est soit blanc soit noir sortes de vie : spéculative, active, raisonnable. La troisième, conforme à la nature de l'homme, est préférable. Ainsi pour l'homme il y a : l'instinct de la conservation et la raison ; le devoir de vivre selon sa nature raisonnable, donc selon la vertu ; mais, comme il est une part du tout, celui de vivre aussi conformément à la nature du tout ; il doit donc suivre la loi commune répartie partout et donnée par Zeus. [...]

[...] Imagination = « impression de l'âme ». Distingue la « compréhensive » (=critère des choses, image de ce qui existe normalement, et par soi) et la « non-compréhensive » (traite ou bien de ce qui n'existe pas, ou bien de ce qui existe mais pas réellement ou par soi-même). La dialectique permet au sage d'être infaillible dans son raisonnement. Imagination = vision de l'esprit comme il s'en fait dans les songes image = impression dans l'âme. Deux types d'image : sensible (perçue directement par les sens) et non sensible (perçue par la pensée seule) ( imagination rationnelle (=intelligence) et imagination irrationnelle. [...]

[...] Le bonheur réside dans la vertu. Elle peut être spéculative, comme la sagesse, ou non spéculative, comme la santé ou la force. Parmi les vertus : vertus primaires (sagesse, justice, courage, tempérance), vertus secondaires (générosité, continence, patience, vivacité d'esprit, bon conseil), subordonnées aux premières. De même, vices primaires et secondaires. Bien = ce qui est utile. C'est pourquoi la vertu peut s'appeler bien de 3 façons : le bien qui résulte de l'acte, le bien qui échoit à qui le fait, et Pour d'autres, bien = perfection de l'usage de la raison. [...]

[...] Le stoïcisme rapporté par Diogène Laërce Division de la philosophie en trois branches (ou formes) : physique, morale, logique. Si comparaison avec un être vivant, os et nerfs = logique, chair = morale, âme = physique. Si comparaison avec un œuf, coquille = logique, blanc = morale, jaune = physique. La dose d'autres métaphores. Le classement d'importance varie entre ces trois formes selon les auteurs. Pour Zénon, logique=premier plan, physique=deuxième plan, morale=troisième plan. Certains divisent la logique en deux sciences : la rhétorique (art de bien dire en discours bien exposés) et la dialectique (art de dire juste dans les dialogues). [...]

[...] Passion = mouvement de l'âme irraisonné et contraire à la nature. De 4 sortes : douleur (=contraction irraisonnée de l'âme qui a par exemple pour espèce l'apitoiement, l'envie, l'émulation, la jalousie, l'angoisse, etc.), crainte (attente du mal), désir (souhait irraisonné), plaisir (désir irraisonné d'une chose qui paraît souhaitable). Sage = exempt de passions (car inébranlable), exempt de vanité (se fiche de la gloire), austère, sincère, ne fait pas de commerce (pour ne pas avoir à accomplir d'acte contraire au devoir), ne s'enivre pas, ignore la douleur, divin, pieux. [...]