La spécificité de la métaphore chez Davidson

Thèmes abordés

métaphore, Davidson, Heidegger, Derrida, Ricoeur, Aristote, Hobbes, Nietzsche, métaphysico-existentiel, Max Black, stéréotype, linguistique, langage, elliptique

Résumé du document

Les grands auteurs de la philosophie occidentale ont abordé différemment la question de la métaphore. Comme toujours, Aristote fut le premier à avoir traité la métaphore. En matière de métaphore, la pensée aristotélicienne ne semble pas manifester une démarche normative, mais énonce simplement un procédé descriptif. Elle répond à la question de savoir : ou, quand et comment la métaphore fonctionne ? Aristote décrit la métaphore en la spécifiant, en limitant le contexte de la métaphore dans l'expression. La métaphore en terme purement aristotélicienne est une opération de dénomination, de substitution. "C'est l'application à une chose, d'un nom qui lui est étranger par glissement du genre à l'espèce, de l'espèce au genre, de l'espèce à l'espèce ou bien de selon un rapport d'analogie". La métaphore c'est un phénomène d'altération de la référence, un mécanisme de dénomination qui redéploie un nom qui est déjà utilisé dans le langage ordinaire pour lui donner un autre sens pour désigner couramment quelque chose d'autre.

Extraits

[...] Plus tard, le matérialisme de Hobbes va devoir chasser la métaphore au nom de la raison. Hobbes, dénonce non pas l'opération métaphorique elle-même, mais le résultat de la métaphore. Il prend en considération l'opération métaphorique d'une manière littérale. Le résultat de la métaphore est un abus de langage, il faut extraire le discours métaphorique du champ de la rationalité. Car, raisonner c'est calculer, c'est additionner ou soustraire. En ce sens, la métaphore mène à l'absurdité puisque calculé est le seul moyen de recherche la vérité, alors l'abus est inadmissible. [...]

[...] Puisque, métaphore et comparaison, tous deux nous incitent sur les mêmes types des similitudes, et que la différence fondamentale entre ces deux consiste au niveau sémantique. La première étant trivialement vraie, tandis que, la seconde est la plupart du temps faux. Alors pourquoi ne faisons-nous pas appel à une quelconque de signification spécifique d'une comparaison, un contenu cognitif ? Pourquoi les mots dans une comparaison n'adoptent-ils pas de nouveaux sens, autres que leur signification littérale ? Et pourquoi ne dit- on pas qu'une comparaison dit une chose et signifie une autre chose ? [...]

[...] C'est-à-dire que la métaphore nous incite simplement à noter ce que la comparaison nous dit en partie. Une comparaison nous dit simplement qu'il y a une ressemblance, des similitudes entre des choses, et nous laisse libres de sélectionner des traits communs. Tandis que la métaphore est moins explicite et nous incite à rechercher les similitudes, les propriétés communes que partagent deux choses. L'idée de Davidson est que « les mots doivent pouvoir faire dans les métaphores ce qu'ils font avec leurs sens littéraux dans une comparaison ». [...]

[...] Votre objectif était de faire une métaphore, et vous pensiez par exemple à la manière, dit Davidson que Dante décrivait la terre. « Le petit plancher rond qui nous rend passionnés ». Bien que votre objectif était de faire une métaphore néanmoins, dans l'esprit de saturnien le mot plancher garde sa signification originelle, littérale puisque pour lui le mot plancher lui fait préalablement penser à la petite leçon que vous lui avez apprise, ce petit bout de langage désigne pour lui un petit bout de monde qu'est le plancher et rien de plus. [...]

[...] Pourquoi la métaphore, et que peut-elle ? Quel rapport entre vérité, connaissance, et métaphore ? Étaient les seules interrogations qu'ils ont essayé de résoudre par le biais de l'esprit critique. II. L'alternative de Max Black : une tentative de redéfinir la métaphore La question de la métaphore prend sa tournure ultérieurement aux États-Unis d'Amérique, à l'autre bout de l'Occident et notamment avec la théorie de l'interaction du philosophe américain Max black. Celui-ci ignore totalement les critiques émis par les philosophes européens sur la question de la métaphore. [...]