société, état, vivre ensemble, lois justes, normes, hiérarchie, conflits entre individus, Aristote, Smith, Kant, Durkheim, Bourdieu
Selon l'opinion courante, faire société consiste à s'associer librement. La société procéderait d'une libre association entre individus, mais après réflexion, la société pose les règles des échanges entre individus. La société est un ensemble organisé qui règle, par ses normes les relations entre les individus. La société n'est pas une juxtaposition d'individus, c'est elle qui attribue des valeurs aux actions, aux objets, aux savoirs. Plus une action est proche de la norme sociale, et plus elle a de la valeur. La société dicte la valeur des apports de chacun en fonction de ses normes. Une société n'est pas une somme d'individus séparés les uns les autres, elle est construite par les liens qui les unissent.
[...] III/ La société peut-elle empêcher les conflits ? Puisque la société impose des normes, par lesquelles elle préserve ces valeurs dominantes et sa hiérarchie, elle contrôle en même temps les individus, mais réussit-elle à intégrer tous ces membres et à mettre un terme au rapport de force, ou est-ce que la violence y prend de nouvelles formes ? La société ne peut les empêcher, car elle repose sur les conflits. Elle s'organise autour du travail, de l'argent et de la libre concurrence, voire de la complémentarité entre les individus. [...]
[...] La société est pour lui, la condition du bonheur. Si l'homme est un animal politique alors la société (polis en grec) lui permet d'accomplir sa nature. L'homme serait privé de sa pleine humanité. Il serait un animal ou un dieu. Ainsi en société, les individus ne sont pas gouvernés par la seule contrainte de satisfaire leur besoin. Ils choisissent librement d'obéir aux mêmes lois d'après leur connaissance du juste et de l'injuste. Ces lois créent alors des obligations. Ex : Dans la société grecque antique, l'homme libre à la contrainte de subvenir à ses besoins (par l'intermédiaire de l'esclave), mais il a l'obligation de se mettre au service de la cité. [...]
[...] Il n'y a pas d'acquis sociaux sans luttes ni débats. Pour Castel, la société ne peut défendre la liberté individuel qu'en protégeant les acquis sociaux. Or défendre les acquis sociaux, n'empêche pas les conflits sociaux. Elle ne peut pas se passer de débats contradictoires puis de négociations sur ses orientations. Elle prend en charge les conflits entre les individus. C'est le rôle de la société d'établir des institutions (justice, sécu) pour professionnaliser les échanges. Elle peut paraitre froide et dépourvue de sentiment comme l'est un juge qui doit tranché sur la garde d'un enfant. [...]
[...] Ex : le commerce pour satisfaire son intérêt doit vendre un bon produit. La société ne s'explique pas à partir d'une finalité naturelle. L'homme est égoïste. Pourtant, la société lui convient par les échanges qu'elle permet. Pour apprendre à vivre ensemble. On peut soutenir comme Aristote que les hommes sont faits pour s'entendre, car naturellement bienveillant. Mais la vision d'Adam Smith est plus réaliste que celle d'Aristote puisqu'elle considère que les hommes sont égoïstes, mais faits pour échanger les uns avec les autres. [...]
[...] La société résout les contradictions de l'homme. Pour Kant, l'homme est par nature tiraillé entre sociabilité et insociabilité. C'est ce que Kant appelle l'insociable-sociabilité de l'homme : l'homme est tiraillé entre deux tendances naturelles, l'une ne porte à la solitude et à l'égoïsme, l'autre avec la rencontre de son prochain. Une femme de Schopenhauer raconte ainsi que les hommes sont comme des porcs épiques en hiver : ils se rapprochent pour se réchauffer, mais s'éloignent lorsque leur piquants se touchent. [...]
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