Sensation, théorie platonicienne, source illégitime, Platon, Locke, savoir, connaissance, Aristote, Rousseau, Kant, sens, Descartes, monde physique, métaphysique
Opposition entre une information portant sur l'existence ou sur la relation des corps avec le mien et une autre qui nous livrerait leur nature. La relation de mon corps aux autres est à l'origine de nos connaissances proprement scientifiques : dévolue au travail de l'entendement. La sensation n'entre donc pas dans le processus qui mène à ces connaissances, mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'a pas de place dans l'activité du savant. Les graphes, dans le médical, sont d'une grande aide dans l'activité du savant, mais ce ne sont que le support d'une opération d'analyse concernant des principes qu'ils n'engendrent pas. C'est par eux que la connaissance s'image, mais ils n'en sont pas la source. D'où l'importance de nos sens qui ne sont pas trompeurs, car ils sont légiférés par Dieu.
[...] Dès lors, la sensation n'est jamais trompeuse en elle-même. Ce qui trompe c'est de ne pas considérer la sensation comme phénomène mettant en jeu l'objet, mo et ce qui nous sépare. LEIBNIZ : Système nouveau de la nature et de la communication des substances Distinction entre qualités premières et secondes. Première synthèse opérée au sein même de la sensation entre ce que je touche et ce que je vois et qui serait la source des représentations des réalités mathématiques premières, figure, nombre. [...]
[...] C'est une donnée première de nos sensations. Pour autant, elle ne concerne pas des caractéristiques structurelles de sensation. V Quelles vérités et facultés naissent de la sensation ? ARISTOTE : Métaphysique A Sensation est fondamentale, car engendre les différents types de savoir et facultés de savoir elles-mêmes par le biais de l'induction. Ouïe liée à la mémoire conçue comme instrument indispensable de l'intelligence. DESCARTES : Méditation sixième Les sens m'informent sur mon corps et ceux qui m'environnent. Sensation est à l'origine d'informations fiables, mais portant sur un domaine aux frontières précises : typologie des vérités. [...]
[...] Peut n'être que l'expression non conceptualisée d'une simple relation entre le sujet qui perçoit et le monde et transforme la sensation. Observation est d'abord différentielle : on perçoit une couleur par opposition à une autre et jamais en soi. Frontière entre 2 couleurs est donc présente à l'esprit. Conditionne possibilité d'une perception. Sensation n'est donc jamais nue. IV Questions ontologiques : le statu des sensibles ARISTOTE : De l'âme Sensation en acte n'est sensation que si elle est sentie. Donc acte du sentant et sensible sont un. [...]
[...] Dans la République, livre VII, ce sont plutôt les contradictions internes du sensible qui produisent une réflexion sur le statu du nombre. La sensation a dans tous les cas un rôle de catalyseur. La sensation a donc affaire à l'association automatique d'idées et est liée à sa structure. ARISTOTE : Métaphysique (livre Aristote s'intéresse au domaine biologique. S'agit de restaurer totalement la connaissance du monde physique et du vivant (contre Socrate) : réhabilitation de la sensation et du sensible sans pour autant rattacher l'ensemble des connaissances à cette source première. [...]
[...] HUSSERL : Idées directrices pour une phénoménologie Le phénomène est entièrement constitué par le sujet sentant. Poursuit perspective kantienne. Objet est une pure création de ma conscience, mais la question même d'une extériorité est rejetée comme ne faisant pas sens. Chaque perception est visée d'un caractère intentionnel (objet qui lui est destiné à percevoir par son organe sensoriel). Ainsi, intentionnalité de l'acte perceptif est une opération seulement logique : elle en est un constituant indispensable. C'est pourquoi « la matière de la sensation » n'est jamais seule : elle n'existe pas sans intentionnalité. [...]
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