Au premier abord, il peut sembler paradoxal de parler d'un « mythe de la science », dans la mesure où celle-ci est précisément l'instance à qui est dévolue le rôle de tracer la ligne de démarcation entre ce qui est rationnel ou non. Aussi, sous peine de contradiction, on ne voit pas comment il serait possible de lui attribuer les erreurs ou les insuffisances qu'elle dénonce chez les autres. En effet, c'est là ce qui caractérise généralement le mythe. Du grec muthein (parler, conserver), il s'agit d'un « récit fabuleux d'origine populaire transmis par la tradition, qui met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine ». Contrairement à la parabole, il n'a pas toujours une visée morale ou d'enseignement : le mythe reste ouvert à toute interprétation. Dans la langue courante, il est synonyme d' « affabulation ». En dernier sens, on peut parler d'une « représentation idéalisée de l'état de l'humanité dans un passé ou un avenir fictif », c'est-à-dire d'une utopie = ce que promet la science ? (...)
[...] Le positivisme a opéré une refonte radicale des principes en lesquels on avait cru jusque là. Mais l'expansion du champ du connu nous ouvre aussi les frontières de plus en plus large de notre ignorance. Dès lors que devient l'idée du progrès scientifique ? La science comme mythe de Sisyphe ? [...]
[...] Il faudrait que les mythes expriment une vision du monde unique et cohérente que l'on pourrait opposer à la représentation scientifique. Convergences remarquables entre des découvertes de la physique contemporaine et les intuitions de traditions spirituelles orientales (mais pas fondées de manière cartésienne). Pas couple antithétique. Le mythe pourrait avoir le même contenu que la science, mais exprimé dans un langage populaire ? Il faut éviter de raisonner sur le mythe en termes seulement historiques (lecture horizontale), mais en terme de structure mentale (lecture verticale). [...]
[...] Y a-t-il un mythe de la science ? Introduction Au premier abord, il peut sembler paradoxal de parler d'un mythe de la science dans la mesure où celle-ci est précisément l'instance à qui est dévolue le rôle de tracer la ligne de démarcation entre ce qui est rationnel ou non. Aussi, sous peine de contradiction, on ne voit pas comment il serait possible de lui attribuer les erreurs ou les insuffisances qu'elle dénonce chez les autres. En effet, c'est là ce qui caractérise généralement le mythe. [...]
[...] Le premier état est celui dans lequel la pensée manifeste une prédilection caractéristique pour les questions les plus insolubles, sur les sujets les plus inaccessibles à toute investigation décisive Le tort de la pensée archaïque serait ainsi de poser des questions que la science ne peut résoudre, ces questions elles-mêmes devant être chassées de toute investigation scientifique. Le mythe pose la question du pourquoi ? des choses, alors que la science selon Comte ne doit s'intéresser qu'à la question comment : substituer partout, à l'inaccessible détermination des causes proprement dites, la simple recherches des lois Cantonner le savoir dans les limites de ce que la science peut connaître. [...]
[...] Krappe, La Genèse des mythes, page 32. - le mythe a une fonction de pseudo-savoir, volonté de rassembler autour d'une acceptation commune science aujourd'hui Mythe comme auxiliaire de la science, fonction pédagogique Protagoras : mythe de Prométhée = mythe de la science par excellence. A la fin, Protagoras : voilà, Socrate, la fable et les raisons par lesquelles je voulais te prouver que L'histoire de Prométhée fait partie d'une argumentation de Protagoras, soutenant qu'il y a des sujets sur lesquels tout homme a droit à la parole, parce qu'il concerne tous les hommes de la Cité, et pas seulement quelques uns qui seraient des spécialistes. [...]
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