Sartre est né en 1905. Il a été professeur de philosophie. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il a participé activement à la résistance et a été un turbulent compagnon de route des communistes français. Peu après, il s'est engagé "dans la rue" dans tous les grands combats en faveur de la liberté : prise de position en faveur des peuples qui se libéraient de tutelles coloniales, prises de position en faveur de la révolte de mai 68, prise de position en compagnie de sa compagne Simone de Beauvoir, en faveur des mouvements féministes revendiquant l'égalité sociale hommes-femmes (...)
[...] C'est pourquoi la conscience est de pure liberté : par sa puissance de néantisation d'une situation, par sa puissance de se vouloir autre que ce qu'elle se croit être, par sa puissance de n'être jamais ceci ni cela. Et c'est précisément parce que la conscience n'est jamais ceci ou cela qu'elle est pure liberté. Et cette pure liberté, cette pure " transcendance " tient à la totale indétermination de l'essence de la conscience, cette indétermination que Sartre appelle angoisse Angoisse et liberté. L'angoisse et la saisie du néant au sein même de l'être. Le néant est le fait que l'homme n'a pas d'essence, que la conscience n'a pas d'essence, et que la conscience saisit son non-être essentiel. [...]
[...] C'est ainsi que chaque acte de la liberté de chaque conscience ne peut que choisir d'être universalisable en incarnant la liberté de toutes les autres consciences. C'est là le caractère très profondément moral de l'existentialisme de Sartre. Conclusion : La liberté est absolue, même quand elle croit pouvoir se fuir. L'homme est libre même quand il voudrait s'échapper à lui-même. L'homme est vraiment condamné à être libre Et c'est précisément parce que la philosophie de Sartre insiste sur le primat de la liberté entière de l'homme qu'elle est un humanisme au sens plein de ce mot. [...]
[...] La réponse de Sartre est à la fois quelque peu pessimiste et en même temps lucidement exigeante. Les consciences peuvent à la limite s'engager réciproquement, mais elle reste à jamais libres les unes par rapport aux autres. Certes, chaque conscience peut et doit comprendre l'universalité objective de la condition humaine ; mais chaque conscience ne peut que vivre subjectivement cette universalité objective de la condition humaine, puisque chaque conscience se choisit sans cesse. Ainsi, le propre de toute conscience est de faire problème jusqu'au bout à tout autre conscience : du fait de son absolue liberté. [...]
[...] La mauvaise foi et la conduite de fuite de soi-même et de sa totale responsabilité. L'homme de mauvaise foi à l'illusion de pouvoir fuir sa liberté. Or la conduite de mauvaise foi est encore détermination de la liberté. C'est la raison pour laquelle l'homme de mauvaise foi est totalement incohérent car il est impossible de fuir ce qui est le cœur de l'existence : la liberté. La mauvaise foi est donc une conduite illusoire de mensonge à soi. Puis de mensonge aux autres. [...]
[...] Par conséquent, l'homme, de par sa radicale liberté, est obligé de conférer un sens à son existence, et ce sens réside dans le choix de son existence, choix qui engage absolument, choix toujours libre. L'existence que chacun se donne peut être telle ou telle (heureuse ou malheureuse par exemple), et elle est toujours telle ou telle par nos choix toujours libres. L'homme n'a donc aucun alibi, aucune excuse, aucune justification possible hors de lui. Il ne peut pas fuir sa liberté. [...]
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