Le rôle de l'imagination dans la philosophie kantienne

Thèmes abordés

Kant, imagination, connaissance, intuition, raison, empirisme, schème transcendantal

Résumé du document

L'entreprise de Kant permet de repenser le rapport du sujet à l'objet à travers les deux facultés, l'une étant un but, et l'autre, un moyen. Ce rapport entre les deux facultés suppose qu'elles peuvent venir à la rencontre l'une de l'autre, car elles ont peut-être une racine commune. Ces deux souches sont différentes, c'est-à-dire que l'on ne peut confondre sensible et intelligible, mais il y a peut-être une racine cachée, qui ne peut être exposée à découvert, devant nos yeux. Un art caché, qui, sans confondre les facultés, c'est-à-dire que le sensible ne devient pas intelligible, rend possible le fait que nos concepts puissent se rendre sensibles et que nos intuitions puissent devenir intelligibles.

Extraits

[...] Elle le construit dans l'espace. Le lien entre l'imagination et le schème transcendantal kantien L'art caché dans les profondeurs de la nature humaine est l'imagination créant un schème (schématisme transcendantal). On va du sensible à l'intelligible en passant par le schème sensible. Plus on descend, plus l'arbre sera caché. Cet arbre caché n'est pas là où il y a la plus grande hétérogénéité mais là où il y a la plus grande homogénéité (rond et assiette). « Au contraire, le schème d'un concept pur de l'entendement est quelque chose qui ne peut être ramené à aucune image : il n'est en fait que la synthèse pure effectuée conformément à une règle de l'unité d'après des concepts en général, laquelle règle est exprimée par la catégorie, et il est un produit transcendantal de l'imagination qui concerne la détermination du sens interne en général d'après les conditions de sa forme (le temps) relativement à toutes les représentations, en tant qu'elles doivent s'articuler a priori dans un concept conformément à l'unité de l'aperception » Le schème doit être le produit de ce qui est au milieu des deux facultés à savoir l'imagination. [...]

[...] Il va enfouir le chapitre sur l'imagination au milieu de la raison pure. Il enfouit les 6 pages au milieu de la critique de la Raison pure. Il les enfouit au chapitre premier du 2[ème] livre de l'analytique. « C'est avec l'intuition seulement que l'on entre dans le sérieux de la connaissance ». = Si on connait seulement là où il y a l'intuition, comment présenter intuitivement des concepts purs ? On représente facilement un concept avec une représentation sensible, un concept empirique, c'est-à-dire que l'on veut un concept d'arbre, on dessine un arbre. [...]

[...] Une assiette donne l'image d'un cercle. On veut rendre sensible le concept de nombre et bien on dessine 5 points. Il n'y a pas de grande difficulté à embrasser d'un seul regard les 5 points. On ne parle pas de l'image au sens courant mais de ce qui résulte d'un travail, c'est-à-dire qu'il faut posséder une méthode pour donner au concept une image appropriée. Il faut différencier l'image au sens courant et ce qui résulte d'une image. Ce n'est pas l'image que Kant appelle un schème mais la méthode pour construire la représentation sensible : une image. [...]

[...] Kant relativise le rôle de l'entendement mais, les 6 pages sur le schématisme sont communes entre la 1[ère] et la 2[ème] Critique de la raison pure. « L'imagination compose un tableau du divers sensible » = En tout sujet humain, dès qu'il perçoit un objet plutôt qu'un chaos sensible, un pur divers, il y'a un peintre. Le tableau est le divers sensible amené à une image. Le schématisme kantien Kant introduit le concept de schème transcendantal comme un élément qui est homogène à la fois aux concepts et aux phénomènes. [...]

[...] Les Hommes qui ne l'ont pas sont desséchés, comme le figuier de l'Evangile. C'est la synthèse : c'est-à-dire que l'on forme un tableau par le divers du sensible, de l'hétérogène, des intuitions et concepts. On a des règles permettant de construire un monde nouveau à travers l'imagination. L'imagination est alors au service du savoir (dans la 3[ème] Critique, elle sera au service de l'art). On est plus dans l'imagination comme puissance trompeuse comme on la voyait durant le XVIIème siècle. [...]