Renversement nietzschéen, gnôthi seauton, connais-toi toi-même, deviens ce que tu es, généalogie de la morale, Nietzsche
« Nous sommes pour nous des inconnus »
Il s'agit de la manière dont la culture nous détermine.
Pour ça Nietzsche retourne les valeurs mais pas pour les annihiler ; pour leur donner un autre sens. On peut y voir une révolution copernicienne à la Kant quand il dit dans la préface d'Aurore : « la confiance en la morale – pourquoi donc ? Par moralité ! » (§4)
[...] On ne peut alors pas fonder une autre morale en changeant simplement son origine mais il faut comprendre son origine et non la renier. Il ne suffit pas de se déclarer l'adversaire d'une réalité pour en être le contraire Ces libres penseurs nient leur histoire donc ils se font l'adversaire de ce qui a été réellement et se revendiquent par-là d'être les détenteurs de la vrai réalité, de ce qui a été mais de ce qu'ils disent avoir mal été. [...]
[...] Parce que si lui non plus ne se connait pas lui-même comment peut-il reconnaître la connaissance dans ce qui lui est étranger ? Les hommes de la connaissance ne se connaissent pas eux-mêmes parce qu'au lieu de chercher à connaître donc à reconnaître, ils ont omis l'histoire bimillénaire qui les précède pour créer : chacun est pour soi-même le plus lointain Se connaître mais on ne parle pas de se connaître par intuition immédiate, c'est ça qui serai paradoxal puisque connaître c'est reconnaître. [...]
[...] / Trop distant même le proche ami - / Mais entre moi et lui le milieu ! / Devinez- vous ce dont je le prie ? 2ème critique qui s'ajoute à la première : ces libres penseurs croient encore à la Vérité alors même qu'ils nient l'histoire de la morale platonicienne et chrétienne et qu'ils prétendent se libérer de Dieu. Ils ont fait de la Raison leur nouveau Dieu, eux qui pensaient qu'il suffisait de tuer Dieu pour se libérer de la religion mais elle est en vérité une matrice d'évaluations qui pénètre et structure la dynamique d'une civilisation GS et 108 En fait on ne peut pas à soi seul, construire un monde, il faut toujours qu'existe d'abord une philosophie, une croyance pour que la science en reçoive une direction, un sens, une limite, une méthode, un droit à l'existence. [...]
[...] autocitation du §344 de GS) Toutefois selon Nietzsche la connaissance est le fait de reconnaître c'est- à-dire de faire valoir dans l'expérience ce que nous avons présupposé. C'est ainsi que l'intériorisation de la connaissance peut passer dans le domaine de la morale et par suite cela nous amènera à une critique de la morale dans le sens où nous en viendrons à interroger sa valeur et alors en nous s'accomplit au cas où vous souhaiteriez une formule l'auto- dépassement de la morale. [...]
[...] C'est pourquoi la connaissance de soi n'est rien d'autre que la généalogie de la culture élaborée par un individu FP [419] Un autre homme n'est jamais connu de nous, sinon par les obstacles et par les limites qu'il nous impose, c.-à-d. comme une empreinte sur la cire de notre être. Nous ne connaissons jamais que nous-mêmes, dans une certaine possibilité de modification ; bien des gens n'ont pas d'action sur nous parce que dans leur cas notre cire est trop dure ou trop molle. Et en fin de compte nous ne connaissons que les possibilités d'altération de NOTRE structure, rien de plus. [...]
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