Cours de Philosophie portant sur la religion. D'où la religion tire-t-elle sa légitimité ? Quelle est la nature de son pouvoir ? Sur quoi s'exerce ce pouvoir ?
[...] La religion a une volonté d'oublier la mort et a un rapport oedipien à la figure de son père. Cet attachement à la sécurité paternelle signifie un désir de puissance absolue: on veut prendre la place du père: Dieu avec le désir d'immortalité que cela implique et qui se confronte à l'impuissance de réalisation. Donc l'homme projette cette puissance sur un être illusoire. On a donc une régression totale qui va se traduire par 2 choses: - un état de dépendance: soumission à l'image du père qui correspond à une angoisse de la puberté et donc à un refus de grandir - le narcissisme: il nous renvoie à l'impossibilité de penser la fin du moi du sujet à travers la croyance en la vie éternelle et paradisiaque. [...]
[...] La religion est l'opium du peuple car elle soulage et endort à la fois. Pour pouvoir renoncer à la religion, il va falloir se libérer de la misère, qui est provoquée par l'exploitation de l'homme par l'homme, que la bourgeoisie fait subir au prolétaire. L'apparition du capitalisme a fait en sorte que les conditions de travail aliènent l'existence des hommes. La logique du travail fait que le travail devient de plus en plus difficile. Si on veut que l'homme misérable ne s'engouffre pas dans la religion, il faut transformer ses conditions matérielles, ce qui implique qu'on révolutionne les structures de la bourgeoisie pour instaurer une structure sans classe. [...]
[...] Elle est ou bien ou bien. Ce qui va amener à définir 3 stades: - l'esthétique: elle est représentée par la figure de Don Juan qui signifie la fascination pour l'instant, l'immédiat, le furtif. Le stade esthétique est condamné à l'inconstance et à la dépendance des conditions extérieures de jouissance. On peut y échapper par l'éthique. - l'éthique: existence plus stable, constante et raisonnable. L'éthique est ce qui permet de passer d'une angoisse intérieure solitaire à une réalisation de la généralité. [...]
[...] Il n'a d'existence qu'en tant qu'il est historique. La religion n'accepte pas les hommes qu'en tant qu'ils sont les serviteurs de Dieu et pas en tant qu'eux même. Pour Marx, l'homme n'est pas abstrait. Il se définit en tant qu'être social qui est dépendant de ses conditions matérielles d'existence. L'homme va se définir en tant qu'il s'inscrit dans l'histoire sociale et qu'il s'y investit par son travail. Si la société fabrique la religion, c'est parce que le monde est à l'envers. [...]
[...] La religion est l'instaurateur d'autres préjugés. Si l'ignorance et la crainte sont le berceau de la religion, la religion, elle est le berceau du despotisme puisqu'elle est basée sur un rapport de domination même s'il est masqué par des discours altruistes et des actions charitables. Ce n'est pas un mode égalitaire. Elle est incompatible avec un mode politique réel. L'influence de la religion est réelle au niveau politique. D'ailleurs, il y a souvent confusion entre pouvoir politique et pouvoir religieux. [...]
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