La politique s'impose par la médiation des lois instituées pour régler le vivre ensemble. On voit tout de suite l'importance du langage => les lois s'énoncent dans une langue, le plus souvent, écrite. Existence dans les pays anglo-saxon de la « common law », cad de la loi essentiellement liée à la coutume, qui n'est pas écrite. Mais le droit romain lui repose sur l'écriture. Lois qui ont été rédigées par Dracon au VIIe siècle avant J-C.
Conséquences de l'écriture des lois :
Passage de la tradition orale intériorisée par l'éducation à la tradition écrite. L'écriture des lois a 3 conséquences majeures pour la loi :
* La durée => les écrits restent.
* L'objectivité => la loi devient une référence commune et échappe à l'arbitraire privé.
* La publicité => (...)
[...] Le conte est choisi. Protagoras reprend un récit du vieux fond mythique grec et l'accommode ici pour le faire servir à ses desseins. Protagoras est un sophiste et il instrumentalise le mythe en vue d'une propagande politique. Le mythe ne s'imposait pas avec nécessité. Un autre discours, rationnel cette fois, aurait pu être tenu. Si Protagoras choisit le mythe, ce n'est pas pour faire signe vers ce qui dépasse la rationalité. Mais il le choisit pour son pouvoir de séduction afin de travailler à la promotion de la démocratie. [...]
[...] Le langage est employé à délibérer, cad à peser le pour et le contre pour aboutir à une décision, celle-ci étant une forme d'action du politique. Pour que cette délibération ait lieu, il faut que se constitue un espace public de discussion avec son corollaire obligé, la liberté d'expression, donc la liberté de publier. La démocratie n'est pas un régime politique sans conflit mais un régime dans lequel les conflits sont ouverts et en outre négociables. Il faut qu'ils s'expriment publiquement et qu'il existe des règles pour les négocier. Langage dans la démocratie : il est à la fois consensuel et conflictuel. [...]
[...] Liens très étroits entre le langage et la politique. A. Le langage écrit : renforcement du politique La politique s'impose par la médiation des lois instituées pour régler le vivre ensemble. On voit tout de suite l'importance du langage les lois s'énoncent dans une langue, le plus souvent, écrite. Existence dans les pays anglo-saxon de la common law cad de la loi essentiellement liée à la coutume, qui n'est pas écrite. Mais le droit romain lui repose sur l'écriture. Lois qui ont été rédigées par Dracon au VIIe siècle avant J-C Conséquences de l'écriture des lois : Passage de la tradition orale intériorisée par l'éducation à la tradition écrite. [...]
[...] Son idéal de jeunesse : briller dans l'arène politique et s'engager dans l'action. Mais cet idéal vole en éclat sous le choc de l'expérience : troubles politiques + condamnation à mort de Socrate à l'issue d'un procès légal. L'immense élan qui poussait Platon vers la participation aux affaires publiques est rompu. Platon se rend compte qu'un détour de la théorie, par le langage donc, doit être fait. Part d'un constat (Socrate mis à mort), remonte à la cause (les hommes), à la cause de cette cause (les lois) puis à l'autre cause (les coutumes sont ce qu'elles sont). [...]
[...] Le dieu d'Aristote est silencieux : pas besoin de la médiation du discours, de délibérer sur ce qu'il faut faire car ils n'ont pas de pb. Pas d'hésitations : l'acte de chaque dieu coïncide avec son essence. Aristote distingue le supralunaire et le sublunaire. Supralunaire monde de la nécessité. Seul objet d'une science démonstrative. Pas de philo politique possible car pas de place à l'action. Sublunaire monde de la contingence, des choses humaines. Dans ce monde du devenir, il y a des choses à faire. Une place considérable est donnée à l'expérience de la vie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture