Parler est un acte du langage permettant au sujet de s'exprimer, un sujet capable de dire "je". Or, "je" sur le plan grammatical est ce pronom personnel de la première personne du singulier, s'utilisant à la place d'un nom. En somme, le "je", sujet grammatical constituerait le référent du moi. Il s'agit donc de savoir s'il y a vraiment identité entre le sujet grammatical et le sujet psychologique. Il parait évident de reconnaitre l'identité entre le sujet grammatical et le sujet psychologique puisque lorsque je dis "je" c'est bien pour signifier mon identité, elle-même révélatrice de cette stabilité que j'incarne en tant que sujet. Quelles que soient mes pensées, c'est-à-dire ce qui apparait en moi, je reste le même sujet, la même personne (...)
[...] Et qui mieux que moi peut dire avec certitude qu'il pense et ce qu'il pense ? Même la fiction méthodologique d'un Dieu trompeur me conduit à la même conclusion : pour être trompé, il faut que je sois. Même le rêve peut lui-même témoigner de ce sujet que je suis : rêver peut en effet être le résultat d'une pensée consciente mais dont je n'ai pas gardé souvenir en raison d'une conscience alors trop immédiate ou d'une mémoire trop directe. [...]
[...] Qui parle quand je dis je ? Introduction : Parler est un acte du langage permettant au sujet de s'exprimer, un sujet capable de dire je Or, je sur le plan grammatical est ce pronom personnel de la première personne du singulier, s'utilisant à la place d'un nom. En somme, le je sujet grammatical constituerait le référent du moi. Il s'agit donc de savoir s'il y a vraiment identité entre le sujet grammatical et le sujet psychologique. Il parait évident de reconnaitre l'identité entre le sujet grammatical et le sujet psychologique puisque lorsque je dis je c'est bien pour signifier mon identité, elle-même révélatrice de cette stabilité que j'incarne en tant que sujet. [...]
[...] Conclusion : A la question qui parle quand je dis je il est donc plausible de répondre : un sujet que ce dernier soit absolument ou relativement conscient de lui-même. En effet, que le je soit la marque indubitable de mon identité ou d'une altérité interne restant à maitriser, ce je sera toujours le référent de la personne que je serai à jamais et qui me distinguera à jamais de la chose. Cette certitude que je peux avoir, ni rien ni personne ne pourra l'ébranler. [...]
[...] Comme le remarquera Lacan ça parle ou ça souffre Reconnaitre que je est un autre n'est ainsi nullement synonyme d'anéantissement du sujet, mais constructif. Cet autre, à l'exemple du freudisme, n'est plus seulement extérieur à soi, mais devient un lieu à part entière de notre psychisme et est révélateur de notre véritable personnalité ; laquelle doit pouvoir s'exprimer et être écoutée. Cet autre, Freud, médecin, clinicien à l'aube du vingtième siècle, l'appellera l'Inconscient, c'est-à-dire à tout ce qui n'est actuellement présent à l'esprit ou conscient, mais qui peut le devenir grâce à un effort d'attention. [...]
[...] Pourtant, dire je ne serait-il après tout un abus de langage ? La certitude que j'ai d'être une subjectivité toujours une et cohérente, aux concours bien définis, ne serait-elle pas une fausse certitude, une entité fantoche ? En effet, si les socles de l'autorité du sujet que je dis être sont si incontestables, comment comprendre et expliquer les multiples actes manqués dont je suis à l'origine ? Si être un sujet, c'est être en accord avec soi-même comme en témoigne l'emploi du je comment également comprendre ces désirs, ces pulsion, ces rêves qui sont parfois les miens, et qui s'opposent tant à celui que je dis être à celui que je montre dans la vie de tous les jours ? [...]
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