« L'amour nous fait songer, vivre et croire. Il a pour réchauffer le coeur, un rayon de plus que la gloire, et ce rayon c'est notre bonheur » Victor Hugo.
On ne peut nier que les émotions soient les faits marquants de notre vie affective car elles sont brusques et déroutantes. Elles ne peuvent passer inaperçues puisqu'elles se révèlent brusquement par une attitude dont le caractère insolite et, semble-t-il, désordonné, s'impose à la conscience de qui les remarque chez autrui. Le plaisir et le bonheur sont donc les tonalités de base de la vie affective. On ne les définit pas ; on les éprouve. Ce sont des états subjectifs. Ainsi, dès la naissance de chacun, nous pouvons ressentir de l'affection pour ce et ceux qui nous entoure qu'il s'agisse de nos parents ou de ce qui nous apporte du bien-être. Ce que nous éprouvons tend à changer dans le temps suivant l'Homme et son évolution. Cependant, l'Amour est un thème existant depuis la création de l'Homme comme nous pouvons le voir dans la Bible, avec Adam et Eve. Ce sentiment, c'est-à-dire ce qui est perçu par les sens, possède une intensité particulière. Il offre à l'Homme la possibilité de tendre vers un sentiment plus pur, plus élevé et plus sublime. C'est l'expression de ce dont l'humain est capable de plus profond en se libérant de toute considération matérielle. Comme l'a si bien dit Molière : « vivre sans aimer n'est pas proprement vivre », l'Homme ne peut vivre sans amour.
Cependant, comment l'Amour peut être toujours universel à travers le temps et les personnes ? Nous pouvons donc nous demander ce que chacun aime dans l'Amour (...)
[...] Par conséquent, si elles évoluaient et changeaient, l'amour pourrait disparaitre. L'autre amour s'attache à la personne en tant que personne seule et sujet. Celle-ci porte en elle des qualités et cet amour dépasse tout changement pour apprécier l'autre en tant qu'individu, en sa propre nature. Si nous sommes cette personne qui est aimée, alors on est reconnu en tant qu'être unique et singulier. Aristote écrivait qu'« Aimer c'est se réjouir Ainsi, l'amour pour l'autre, oncle, tante, ami(e) est joie. La frustration n'existe pas. [...]
[...] Par conséquent, l'amour est suffisant à lui-même. Spinoza aborde lui aussi cette idée avec : l'amour est une joie qui accompagne l'idée d'une cause extérieur». A cet instant, nous aimons ce qui est et nous ne désirons pas ce qui n'est pas. La souffrance est joie, le manque plaisir, et l'illusion devient la réalité. Cependant, pour avoir le choix d'aimer, il faut tout d'abord s'aimer soi même, pour être source de joie. On aime donc la joie pour avoir la liberté de choisir ce que nous aimons. [...]
[...] En aimant l'Amour, ce qu'elle aime, c'est avant tout elle-même. L'être aimé n'apparait que comme un prétexte, un moyen certes nécessaire mais finalement secondaire. L'aimé est l'occasion de ressentir l'amour pour ce qu'il est et non pas pour lui même. Par ailleurs, il faut distinguer l'amour de soi de l'amour propre. En effet, l'amour propre est l'ensemble de plusieurs de nos qualités, et permet ainsi de nombreuses bonnes actions. Pour conclure, dans l'amour nous aimons les différentes étapes du désir et la richesse intérieure qu'il nous procure. [...]
[...] En effet, c'est la cause des plus grands biens pour les Hommes. Si le désir a une telle puissance, c'est que celui qui désir voit l'objet à travers un plaisir qu'il éprouve déjà, rien qu'à le poursuivre. On comprend que lorsqu'un objet est absent, il puisse déjà donner la réalité d'un plaisir. En effet, celui qui désire pourra se dire : quel bonheur ça sera quand je l'aurai ! Ainsi, celui qui désire s'oriente vers ce qu'il n'a pas, ce qui l'amène à inventer et donc à changer, à évoluer au fond de lui même. [...]
[...] L'aspect moral que nous aimons dans l'amour se trouve aussi dans l'amour de soi. En effet, celui qui ne s'aime pas ne peut pas aimer. On peut remarquer, par exemple, que si une femme, après un divorce, reprend soin d'elle, alors elle aura de nouveau confiance en elle, et retrouvera espoir pour son futur sentimental. Par conséquent, on peut associer l'amour de soi avec la notion d'estime et de dignité. Assurément, tout Homme mérite un respect inconditionnel, quel que soit son âge, son sexe, son physique, sa santé, sa religion, son niveau social, son origine On cite souvent la maxime kantienne qui énonce de traiter toujours autrui comme une fin et non comme un moyen. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture