Einstein : « Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j'y crois »
La réponse à la question « Dieu existe-t-il ? » dépend du sens donné au mot Dieu.
En langage philosophique, la réponse à la question d'existence dépend de la représentation qu'on s'est faite de l'essence. Lorsque deux hommes soutiennent que Dieu existe, ils ne sont pas nécessairement du même avis, car le mot « dieu » peut renvoyer chez l'un et l'autre à des idées très différentes.
Cela nous permet au moins d'exclure l'argument du consentement universel. Il n'y a pas de consentement universel et ce terme unique « dieu » a recouvert et recouvre encore les croyances les plus diverses.
[...] Le panthéisme. Étymologiquement : tout (pan) est dieu (théos) ou Dieu est partout. Les panthéistes sont persuadés de l'unité fondamentale de l'univers ; mais ils ne distinguent pas Dieu du monde, Dieu se confond avec le monde. Ils n'admettent pas un dieu créateur. Si Dieu est infini, il n'a pas pu créer un monde extérieur à lui, car on ne peut rien à l'infini. Dieu est immanent à l'univers. Pour Plotin , les êtres particuliers et concrets ne sont pas l'objet d'une création de Dieu, mais plutôt une dégradation de l'unité divine. [...]
[...] Position directe du problème : Dieu existe-t-il ? I. Les différentes conceptions de Dieu : l'athéisme. A. Le théisme traditionnel. C'est la conception de Dieu la plus familière, car elle est celle des grandes religions révélées. (juive, chrétienne, musulmane) Quand Pascal oppose au Dieu des religions celui des philosophes et des savants il s'agit plus d'une opposition portant sur les moyens de connaître ce Dieu que d'une opposition sur la conception même de Dieu. Pour atteindre Dieu, la métaphysique s'adresse à la raison alors que la religion se fonde sur la foi dans la révélation d'un texte sacré. [...]
[...] Pour Nietzsche, ce sont les esclaves, les vaincus de la vie qui ont inventé l'au-delà pour compenser leur misère. Pour Marx, la religion est l'opium du peuple, le cœur d'un monde sans cœur Freud montre dans la croyance en Dieu un transfert du sentiment filial, un retour nostalgique à l'enfance sous la protection d'un père juste, bon et tout puissant. La mort du père est la naissance de Dieu Le psychologisme laisse irrésolue la question métaphysique. III . Position directe du problème : Dieu existe-t-il ? A. [...]
[...] Les agnostiques trouvent l'univers mystérieux. E. La religion de l'esprit Certains philosophes (Lagneau , Brunschvicg) nomment Dieu l'esprit humain lui-même en tant qu'ils voient en lui la source des vérités et des valeurs. Pour Lagneau , dieu n'existe pas à proprement parler, il est la valeur, ce qui doit être et non ce qui est, une exigence et non une existence. Dire que Dieu existe est le limiter, le figer, il pose ainsi la valeur dans sa négation de la valeur. [...]
[...] Le panthéisme ne se distingue de l'athéisme que dans la mesure où il conserve, tout en l'affaiblissant, quelque chose de la distinction théiste entre le créateur et la créature. C . L'athéisme. C'est la négation complète de Dieu. La matière est éternelle, elle n'a ni commencement ni fin. Tous les phénomènes de l'univers et en particulier la présence de l'homme et son histoire s'expliquent à partir dès lors du développement de la matière en mouvement. L'athéisme strict implique le matérialisme. [...]
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