Conscience humaine, humanité, Hegel, réflexivité, Hobbes, Spinoza, connaissance
Résumer l'homme à sa conscience conduit à promouvoir abusivement l'une de ses dimensions au détriment des autres. Aussi il est discutable que la conscience caractérise exclusivement l'être humain. La conscience est propre du vivant en général.
[...] La réflexivité ne signifie pas de revenir sur ce qu'on pense ou fait, mais de prendre connaissance de l'esprit qu'on est à différence des choses naturelles. Il existe deux façons de faire le retour sur l'esprit, deux modes de conscience. La manière théorique (conscience réfléchie) se concentre sur la réflexion introspective et la compréhension de soi, tandis que la manière pratique (capacité à transformer la nature visible) insiste sur l'interaction avec le monde extérieur et la manière dont cela nous permet de mieux comprendre notre esprit. [...]
[...] Mais l'humain se connaît aussi (conscience réfléchie), il sait qu'il existe, il prend connaissance de ses pensées, de ses perceptions, de ses actions, il se questionne sur son identité. L'homme est aussi l'être moral par excellence : il s'impose des limites à respecter, il subordonne ses actions à ses principes moraux. Ses désirs et ses devoirs s'opposent et le troublent, créant des dilemmes qui engagent ses convictions. Descartes affirme que l'homme est une conscience. Il n'est pas fondamentalement un être vivant, mais une chose qui pense, un esprit ou une conscience. [...]
[...] L'homme a aussi des degrés de conscience. Un nouveau-né n'a pas la même conscience qu'un adulte. Lorsque nous rêvons, nous sommes conscients de ce que nous rêvons mais on est pas conscients que nous rêvons. Si on consomme des psychotropes on rentre dans un état "d'hyperconscience" ou si on a un accident qui impose une anesthésie ou un coma on rentre dans une perte totale de conscience. C'est problématique donc de faire de la conscience la seule définition de l'homme, car ça voudrait dire que s'endormir ou s'évanouir c'est se déshumaniser. [...]
[...] On peut dire que la conscience constitue l'essence de l'homme. Cependant la conscience ne définit pas tout l'homme. La conscience ne suffit pas à caractériser l'homme Hobbes affirme que l'homme n'est pas que conscience. Il est aussi un être vivant pourvu d'un corps qui se situe parmi les choses. Il existe une corrélation scientifique entre la conscience et le cerveau, ce qui implique que le fait d'être conscient nous fait nécessairement être quelque chose de corporel. On ne peut pas conclure quant à l'essence qui réalise un acte ou pouvoir à partir de l'acte ou du pouvoir. [...]
[...] En effet, ces causes cachées sont bien connues de notre conscience puisque ce sont des causes matérielles étudiées par la science physique. Le problème de cette idée vient donc de réduire l'être humain à un être matériel soumis exclusivement à cette causalité matérielle. Spinoza refuse donc de faire d'une réalité non matérielle comme l'âme, la conscience ou la volonté une cause produisant des effets sur les corps. S'il y a une chose que nous pensons bien connaître c'est nos désirs. [...]
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