Le pouvoir et les limites de la raison

Thèmes abordés

Platon, Aristote, Descartes, Kant, Pascal, John Locke, David Hume, raison, allégorie de la caverne, scepticisme, cogito ergo sum, sagesse, syllogisme, rationalisme, dogme

Résumé du document

Cette fiche traite de la notion de la raison en philosophie et fournit toutes les informations nécessaires pour réussir à l'épreuve de philosophie au bac.
La raison, du grec logos, est la faculté de l'esprit humain qui permet la recherche de la vérité, la distinction entre le vrai et le faux et la recherche du bien en évitant le mal. Elle guide l'homme dans sa pensée et ses actes, assurant la vérité et la moralité. La raison est également mise en avant dans l'allégorie de la caverne de Platon, où elle permet de passer de l'apparence trompeuse à l'être et à l'essence des choses. La philosophie et la science appellent à la réflexion et à l'usage de la raison.

Extraits

[...] * Le scepticisme : Courant philosophique fondé dans l'Antiquité. Le mot « sceptique » vient du grec ancien « skopein » qui signifie « chercher, rechercher ». Les sceptiques sont en effet des philosophes qui renoncent à savoir quoi que ce soit, ils admettent qu'ils demeurent en recherche et que la vérité demeure hors d'atteinte. L'esprit humain n'est pas armé pour la toucher de manière définitive, et accepter cela, c'est se donner les moyens d'être heureux. Les sceptiques définissent le bonheur par l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme, qu'il est possible d'atteindre si l'on comprend que rien n'est certain en cette vie. [...]

[...] Problématique : la raison est-elle infaillible ? Peut-elle juger de tout ? Ou a-t-elle des limites car tout n'est pas démontrable ne peut être soumis à la rationalité logique ? Est-elle souveraine ou déterminée et même abusée (l'inconscient) ? Le pouvoir de la raison C'est la raison qui guide l'homme dans sa pensée et ses actes. Elle seule peut assurer la vérité, la moralité. Comme l'a montré Platon dans son livre « République » avec son personnage Socrate à travers l'allégorie de la caverne. [...]

[...] * Le « cogito » : Afin de porter le doute au degré maximal, Descartes fait trois hypothèses successives : -il se peut que toutes nos perceptions soient des illusions (après tout, nous sommes parfois victimes d'illusions d'optique, il n'est donc pas impossible que les données que nos sens nous fournissent du réel soient toujours fausses) -il se peut que toute notre vie ne soit qu'un rêve (et non seulement les choses autour de nous n'existent pas, mais il est même possible que notre propre corps soit très différent de ce que nous croyons ; voire même que nous n'ayons pas de corps) -peut-être qu'un « malin génie » (un démon) met en nous aussi bien nos perceptions sensorielles présentes que nos souvenirs, et nous manipule en vue de nous faire croire que nous existons. Ces hypothèses jettent le doute sur les connaissances issues de notre perception sensorielle et de notre mémoire. [...]

[...] Mais justifient-elles de douter de tout, absolument tout ? N'y a-t-il pas une vérité́ qui résiste au doute ? Descartes répond par l'affirmative : oui, je suis bien certain d'une chose, c'est que j'existe Même si le malin génie me fabrique des souvenirs factices et des perceptions fausses, il ne peut pas me tromper sur ce point. En effet, pendant que je suis en train de douter, je me rends bien compte que toutes ces pensées sont en moi. « Je pense, donc je suis » dit Descartes (cogito ergo sum en latin). [...]

[...] Mais cela ne mène-t-il pas au dogmatisme de la raison ? On doit s'interroger si tout se mène vraiment à la raison. N'y a-t-il pas aussi un rôle accordé à l'expérience ? N'y a-t-il pas dans le réel des domaines qui échappent à la raison comme les sentiments la passion, l'inconscient ? La raison peut-elle être trompée comme l'a montré Freud ? Les limites de la raison Le rôle de l'expérience, David Hume, John Locke ont montré que c'est par l'expérience qu'on se dirige vers la vérité et non par la raison. [...]