D'après certains mémoires de PE2 (voir bibliographie) qui ont travaillé sur l'éveil poétique avec les élèves, la représentation que les élèves se font de la poésie, qui est analysée dés les premières séances, est généralement liée à la récitation. Nous pouvons comprendre ici que l'intérêt artistique ou littéraire de la poésie n'a pas encore été perçu par les élèves. Le plaisir de dire ou d'entendre ces textes a été délaissé au profit d'une parfaite mémorisation.
[...] La partie historique concernant les programmes a révélé que traditionnellement l'acte poétique à l'école se résume à la récitation. Un document a été écrit à l'issue de stages proposés, sur le thème de “l'initiation poétique” (mai 1994), à la circonscription de Saint-Joseph (académie de Nancy-Metz), encadrés notamment par Jean-Hugues MALINEAU, ancien enseignant de français mais aussi écrivain, particulièrement de poésie pour enfant. Ce document relate le fait que la récitation dans son mode traditionnel, obligatoire et notée, a engendré des dégâts, au cours du siècle, passé quant à la sensibilité poétique des français. [...]
[...] Nous rencontrons là, un enjeu important de cette oralisation qui est également développé par Georges JEAN, présenté comme un théoricien du langage et de ses rapports à l'imaginaire (instituteur, puis enseignant de l'Ecole Normale, mais aussi poète), mise en bouche d'un poème est une extraordinaire école de maîtrise de soi et de sa propre émotivité”. Ainsi, il est important de prendre en compte cet aspect dans la prestation des élèves. Comme nous l'avons dit auparavant, l'oralisation d'un poème par un élève développe l'écoute et l'attention chez ses camarades. Caroline MEFFRE, PE2 en 2002, à l'IUFM de Montpellier, écrit, dans son mémoire Comment donner une culture poétique aux élèves de cycle que pour appuyer cette écoute et cette attention, elle demandait à ses élèves, durant son stage, que chacun choisisse le poème qu'il veut réciter. [...]
[...] Ils s'approprient ainsi la fonction poétique d'un texte. Ces moments de lectures peuvent être faits après les récréations ou à des moments de transition pour amener u retour au calme, c'est-à-dire sans forcément entraîner un travail particulier sur le texte lui-même. Caroline DEPERROIS, PE2 en 2000 à l'IUFM de Nîmes, consacre son mémoire à la poésie en cycle 3 (Comment et pourquoi faire de la poésie en cycle 3 Ainsi pendant ces stages, elle a eu recours à ces pratiques et dévoile que pendant et après ses lectures, il existait “comme une fascination et une adhésion immédiate” de la par des élèves. [...]
[...] Ces différentes activités autour de l'oralisation de la poésie, sont présentées par les stagiaires de Saint-Joseph. L'enregistrement des prestations d'élèves peut s'avérer très utiles pour qu'ils se rendent compte de leurs prestations et ce qu'ils réussissent ou doivent améliorer. De plus, grâce à ce typa d'activité, il est possible par la suite de créer des récitals poétiques avec musique et diapositives. Il est peut-être important pour les élèves de garder trace de leurs progrès et prestations. L'écoute d'enregistrement de voix extérieures à celles de la classe est également intéressante car elle permet, après un travail sur un texte, d'entendre une autre interprétation. [...]
[...] Caroline DEPERROIS relate, dans son mémoire (Comment et pourquoi faire de la poésie en cycle 3 les différents exercices qu'elle a mis en place durant son stage avec les élèves. Ils étaient de deux ordres ; le premier étant des exercices développant des compétences techniques (travail sur la posture, l'articulation, la maîtrise de la voix), le second des exercices développant des compétences d'interprétation (travail sur le rythme, la vitesse d'élocution, l'intonation). Ces exercices ont pour but de faire prendre conscience des aspects communicationnels de l'oralisation d'un poème et facilitera sûrement la prestation des élèves. [...]
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