Platon, justice, disciple de Socrate, droit positif, implications politiques, intellectualisme moral, Socrate, Hérodote, droit naturel
Platon (428-348 ACN)
"Disciple" de Socrate avec guillemets, car Socrate refuse d'avoir des disciples, car il refuse d'être un maître de pensée. Fondateur de l'"Académie" apparue au 4e siècle et disparue au 1er siècle ACN. C'est un centre intellectuel à Athènes. C'est un lieu de vie où l'on exerce les sciences de l'esprit et du corps. Des femmes y participaient (2 seulement, mais c'est déjà bien pour cette époque puisque le lycée, école fondée par Aristote, n'avait accueilli aucune femme). Il y était écrit "que nul n'entre ici s'il est géomètre". Une des interprétations de cette phrase dit que la philosophie était la reine des sciences. Platon disait donc qu'il fallait déjà maîtriser l'ensemble des sciences particulières pour savoir aborder la philosophie.
[...] La justice est relative aux hommes, aux cultures. Ce problème s'ancre dans le conventionnalisme. Les conventions peuvent changer, puis qu'elles sont décidées par les hommes, ce qui est un problème pour Platon car il cherche une justice que tous les hommes pourraient partager parce qu'elle ne serait pas particulière mais elle serait universelle. ⋄ Problème de la légitimité de la norme : si la norme (c'est-à-dire, ici, la justice) n'a pour seul fondement que des « décisions humaines », alors on ne voit pas bien en quoi celle-ci est véritablement légitime. [...]
[...] Platon refuse la justice naturelle – non, il veut précisément trouver un fondement naturel à la Justice : il le trouvera dans l'âme humaine (conçue non uniquement comme âme désirante) et non dans la nature des liens qu'entretiennent les animaux (loi du plus fort) (comme vous le dites très bien par la suite). Cette justice n'est pas fondée sur une décision humaine. Platon veut conserver les avantages de la thèse de Thrasymaque contre Calliclès mais il veut conserver les avantages de la thèse de Calliclès en substituant un fondement naturel à la thèse de Thrasymaque. ⋄ Droit naturel qui garde les avantages du droit positif. [...]
[...] La tradition et d'enterrer les morts mais Créon a décidé arbitrairement que Polynis ne sera pas enterré. Seulement, Antigone, qui représente la résistance, dit que ce n'est qu'une convention mais qu'elle a un devoir envers son frère, elle a l'obligation du droit naturel (tradition grecque, lien du sang, volonté des Dieux) de récupérer le corps de son frère Polynis et de l'enterrer. Prise sur le fait, elle est emmurée. Elle dit qu'elle l'a défié car ce n'était pas une loi naturelle qui avait décidé ça, les lois écrites (positives) ne sont pas supérieures aux droits naturels. [...]
[...] Pour lui, ce fondement naturel permet de fonder une société politique qui soit juste. Platon retrouve ce qu'un linguiste, George Dumézil, développe la tri fonctionnalité des sociétés indo-européennes. On retrouve cette même structure d'une société décrite par Platon divisée selon 3 classes dans tous les mythes. Idée de Platon : la société doit être dirigée par les philosophes ← Théorie du philosophe-roi Pour que la société soit juste, on doit connaitre la justice et seuls les philosophes connaissent la justice. [...]
[...] Socrate et l'universel. - Point de vue ontologique : étudie la réalité des choses. C'est la discipline la plus générale. On se demande qu'est-ce qui existe en général. L'hypothèse d'un « monde des idées ». La théorie de Platon est dualiste. Il sépare deux ordres de réalité pdv ontologique) : la réalité sensible (représentée par les ombres sur le mur de la caverne) et la réalité intelligible (représentée par le monde en dehors de la caverne). Il y a aussi deux types de connaissances : l'opinion (discours qui porte sur le monde sensible) et la philosophie ou la science (discours qui porte sur le monde intelligible). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture