Exposé de philosophie sur les valeurs et les combats des philosophes des Lumières.
[...] Le plus incendiaire de tous est Voltaire. Mais ni la prison ni les autodafés n'ont eu raison de sa verve insolente. Il ne cesse de fustiger, l'injustice, l'arbitraire et l'obscurantisme. Au bas de ses pamphlets rageurs, il signe Ecrelinf : écrasons l'infâme c'est-à-dire le prêtre fanatique, l'Inquisition et tous les dogmes religieux qui prêchent la crainte et la soumission. Le rejet de l'absolutisme Au XVIIIe siècle, l'absolutisme est surtout critiqué par les philosophes des Lumières tels que Denis Diderot ou encore Jean-Jacques Rousseau. [...]
[...] Les différentes confessions affirment toutes en effet la même prétention à l'universalité et à l'exclusivité (à l'exception du judaïsme, qui ne prétend pas convertir les non-juifs). De plus, partout prévaut le modèle de la religion d'État (catholique ou protestante), imposée à tous les habitants. Cette situation se traduit par le rejet et la condamnation de tous ceux qui n'adhèrent pas à cette croyance. L'intolérance civile un roi, une loi, une foi se soutient alors d'une conception théologique qui fait de l'intolérance religieuse un acte de charité : il faut sauver ceux qui sont dans l'erreur. Les philosophes des Lumières attaquent l'Église, et non la foi. [...]
[...] On aperçoit alors de l'absence de fondements qui caractérise les préjugés. Les Lettres philosophiques de Voltaire mettent ainsi en cause des certitudes et les comportements en révélant leur caractère stéréotypé. Cette démarche de contestation vise aussi bien les superstitions que les fondements du pouvoir politique. Diderot attaque ainsi dans l'article Autorité politique de l'Encyclopédie l'absolutisme de droit divin au nom même du respect de Dieu. Voltaire affirme d'ailleurs : La superstition met le monde ne flamme ; la philosophie les éteint Le progrès et l'innovation Grâce à l'usage judicieux de la raison, les Lumières pensent que s'ouvre la perspective d'un progrès perpétuel dans le domaine de la connaissance, des réalisations techniques et des valeurs morales. [...]
[...] Toutes ces idées inspirent les philosophes pour un nouveau système politique, la démocratie. La démocratie Débattant des notions des droits de l'homme, de liberté ou encore de pouvoir, les philosophes des Lumières placent le concept de démocratie au centre de leur réflexion. Avec l'article Autorité politique (1751) de l'Encyclopédie, Diderot présente un texte décisif sur la légitimité du pouvoir : il envisage l'autorité politique comme issue d'un contrat où le peuple et les gouvernant sont tenus par des engagements réciproques. [...]
[...] Les philosophes demandent donc la liberté de la presse. Les penseurs des Lumières sont, presque tous, des admirateurs du système anglais de monarchie parlementaire. Pour éviter l'absolutisme, Montesquieu propose dans De l'esprit des lois la séparation des trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Rousseau va encore plus loin : il envisage une République démocratique dans laquelle le souverain serait le peuple. Il pense même qu'on peut utiliser la violence pour chasser un gouvernement injuste. La remise en cause du système politique prend une tournure radicale lors de la Révolution de 1789. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture