Il est parfois difficile d'émettre des opinions, de distinguer les bons des mauvais jugements. Certaines de nos décisions nous rendent heureux et nous donnent une sérénité, d'autres nous donnent un goût amer et nous laissent une impression désagréable. Peut-on toujours être fidèle à soi-même ? Cette question est riche de nuances ...
[...] Qui est ce soi-même Nous somme à la fois des êtres biologiques de par notre nature et sociaux grâce à notre culture. Selon Descartes, la première évidence est : Cogito ergo sum (je pense donc j'existe), l'homme se contemple et se dédouble. Selon Descartes cette pensée individuelle est le fondement de toutes les connaissances, penser permet d'établir des relations entre des représentations et donc, après avoir envisagé le doute, de juger. Le jugement permet une synthèse. Nous sommes maîtres de nos jugements montrant ainsi notre liberté. [...]
[...] Ce risque est grand si l'on se fie à la routine sans vérifier et sans douter. De même, aller trop vite sous le coup de l'impulsivité, c'est ne pas prendre en compte toutes les données du problème et risquer une erreur. Les faits s'ils ne sont pas établis avec rigueur scientifique et objectivité peuvent être interprétés selon des intérêts particuliers. Il y a une évolution du savoir à travers le temps et certaines découvertes peuvent révolutionner les conceptions. Enfin, notre intelligence peut être limitée face à la complexité de certains phénomènes, ou ne pas avoir envisagé toutes les conséquences : l'homme se comporte parfois en apprenti sorcier qui n'imagine pas les effets pervers de ses technologies (couche d'ozone, par exemple). [...]
[...] Une étape nécessaire est la prise de conscience. Pour pouvoir être fidèle à soi-même il faut que le sujet ait une adhésion personnelle à sa pensée et à son jugement, mais aussi, qu'il croit être dans la vérité .Celle-ci s'enracine dans la connaissance claire et distincte et l'accord avec les lois universelles de la nature. Selon Freud, l'homme serait composé de trois parties : le Moi (conscience claire), le Ca (inconscient fait de pulsions), et le Sur- moi (intériorisation des interdits parentaux). [...]
[...] La liberté est le pouvoir de dire oui ou non, la capacité d'autodétermination : nous devons donc mettre à part les cas de privation de liberté sous menace ou contrainte. Encore faut-il que le soi soit éclairé et prenne sa décision en toute conscience, c'est-à- dire en prenant en compte le maximum de données. Ce travail de formation de soi dure toute la vie. Il faut donc viser à la construction de la personne libre et responsable. Aie le courage de te servir de ton propre entendement (Kant). [...]
[...] La folie marque l'absence d'ordre et de raison. Freud, chez un malade, note qu'au fur et à mesure de son histoire il a des désirs en permanence qui cherchent à se réaliser mais qui n'y parviennent pas car ils sont incompatibles avec ce que la morale autorise. Le Sur-moi de Freud et un conditionnement par le milieu et l'éducation peuvent s'avérer plus puissants que la conscience. Nous nous sentons parfois obligés de faire notre devoir Cependant il peut arriver que nous soyons privés de notre liberté sous l'effet de la menace, du chantage, de la torture, d'un lavage de cerveau ou d'une nécessité vitale ; il s'agit de contraintes franches dans des circonstances extrêmes. [...]
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