Cours synthétique de Philosophie (Terminale)générale relatif à la notion d'Histoire. Ce cours reprend les grandes questions que pose l'Histoire dans le cadre de la philosophie, à savoir : En quoi consiste le travail de l'historien ? Pourquoi faisons-nous de l'histoire ? L'Histoire a-t-elle un sens ? Contient des références à Hegel, Marx ou encore Dilthey.
[...] Selon Dilthey, nous expliquons la nature, c'est-à-dire que nous dégageons peu à peu les lois qui la régissent ; mais nous comprenons la vie de l'esprit. De même, l'historien ne doit pas expliquer les chaînes causales et établir des lois, mais comprendre un sens, aussi l'objectivité historique n'a-t-elle rien à voir avec l'objectivité scientifique : étant une interprétation, l'histoire peut et doit toujours être réécrite. En ce sens, l'histoire est surtout la façon dont l'homme s'approprie un passé qui n'est pas seulement le sien. Pourquoi faisons-nous de l'histoire ? [...]
[...] Comment un peuple devient-il conscient de lui-même ? Selon Hegel, parvenir à la conscience de soi implique deux mouvements : poser un objet extérieur à soi et le reconnaître comme étant soi-même. C'est ce qui arrive lorsque je contemple mon image dans un miroir et que je la reconnais (et c'est justement ce dont tous les animaux sont incapables). Alors, quel est l'objet extérieur à lui qu'un peuple pose, et comment le reconnaît-il comme étant lui ? Pour Hegel, l'objet posé, ce sont les institutions : c'est en créant des institutions chargées de régir la vie en communauté qu'un peuple parvient à l'existence. [...]
[...] Certainement pas pour en tirer un enseignement ! L'histoire ne repasse pas les plats (Marx) : on ne peut tirer un enseignement que de ce qui se répète, et l'histoire ne se répète jamais. Comme le remarque Hegel, s'il suffisait de connaître les anciennes erreurs pour ne plus les commettre, la paix règnerait sur la Terre depuis bien longtemps Nous faisons de l'histoire nous pour prévoir notre avenir, mais pour garder trace de notre passé, parce que nous nous posons la question de notre propre identité : c'est parce que l'homme est en quête de lui-même, parce qu'il est un être inachevé qui ne sait rien de son page 1/3 avenir, qu'il s'intéresse à son passé. [...]
[...] Hegel se souvient de la célèbre phrase de Louis XIV : L'État, c'est moi ; celui qui permet au peuple de se reconnaître dans ses institutions, c'est le chef politique. Sans le grand homme cette image de lui-même que sont les institutions lui serait comme étrangère : le second moment de la prise de conscience de soi est effectué par le chef éclairé (par exemple Napoléon) qui s'identifie aux institutions d'un peuple et qui, animé par la passion du pouvoir, les réformes et les impose autour de lui. * * * Bibliographie : DUROZOI Philosophie, pp. [...]
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