Philosophie moderne, changements de la Renaissance, Nouveau Monde, Christophe Colomb, révolution artistique, Ambroise Paré, christianisme, sens de l'Histoire, Étienne de la Boétie, Machiavel, Montaigne
La période de la Renaissance se caractérise par un changement culturel important. La Renaissance est le mouvement de révolution littéraire, artistique et scientifique qui se produit en Europe, dans la seconde moitié du XVe et XVIe siècle. Des révolutions considérables vont avoir lieu.
[...] "Je ne t'ai donné ni visage, ni place qui te soit propre, ni aucun don qui te soit particulier, ô Adam, afin que ton visage, ta place et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. Nature enferme d'autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t'ai placé, tu te définis toi-même. Je t'ai placé au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler ce que contient le monde. [...]
[...] Nous découvrons une nouvelle dimension de l'homme. L'homme ne se caractérise pas seulement par sa relation à Dieu, ni par sa relation avec les autres hommes, mais par sa relation avec la Nature. Quelque chose de l'essence de l'homme se joue maintenant dans le rapport à la Nature, ce qui est très nouveau. II. Un univers plus grand qu'on ne le croyait La Renaissance revient aux Grecs et redécouvre le sens de l'homme. Elle se détache d'un univers médiéval théocentrique. [...]
[...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. C'est précisément dans ce statut précaire que réside la véritable grandeur de l'homme. L'homme est un roseau pensant. [...]
[...] C'est pourquoi il affirme que le moi est haïssable. L'homme veut se refermer sur lui-même et croit trouver dans son unité toute cohérente et sans défaut sa vraie subjectivité. Mais la vraie subjectivité de l'homme est comme traversée par des abîmes, par l'infini des deux espaces (infiniment grand et infiniment petit), par une disproportion. Pascal réfléchit souvent de façon à mettre en péril cette prétendue cohérence que l'homme croit trouver en lui. Il pose par exemple le dilemme célèbre suivant : on n'aime jamais personne, dit-il. [...]
[...] Il s'agit par exemple pour Montaigne (1533-1592) de "pénétrer les profondeurs opaques des replis internes" de notre esprit. Nous dirons qu'à l'esprit métaphysique qui cherche à comprendre le sens ultime de ce qui fait de l'homme un sujet, la Renaissance se caractérise par une attention soutenue à la vie empirique, concrète, du sujet. Son approche de l'homme a quelque chose de très pragmatique. Ainsi Machiavel (1469-1527) se demande comment Le Prince (titre de l'un de ses ouvrages principaux) peut faire pour garder le pouvoir. [...]
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