Dissertation philosophique sur la notion de mensonge et d'illusion, avec comme soutient celle du désir. Le sujet est le suivant : Peut-on se mentir à soi-même ? S'appuyant sur l'axe thèse antithèse, cette dissertation permet d'explorer les problèmes moraux et logiques en lien avec cette question ainsi que les notions étudiées.
[...] Le principal enjeu de savoir si oui ou non on peut se mentir à soi-même conduit à une négation. Mais le paradoxe du dédoublement de la conscience peut nous amener à nous demander s'il est si évident de se connaître soi. Cette possibilité de contradiction au sein de l'Homme nous montre sa complexité. Ne suis-je donc pas maître de mes pensées ? [...]
[...] Le sujet ne semble donc pas pouvoir se dédoubler lui-même afin de se mentir à lui même. Le mensonge implique la conscience de soi. Se mentir à soi-même, c'est donc affirmer ou nier à mon propos quelque chose que je sais être inexact. C'est vouloir me masquer la vérité en toute connaissance de cause puisque la conscience implique un savoir. On peut dégager là un sens moral : je refuse de m'avouer la vérité, de la reconnaître. Je suis de mauvaise foi, comme étudié par Sartre dans L'Être et le néant. [...]
[...] Pourquoi alors pouvons-nous tomber dans cette contradiction et à quoi servirait se mentir à soi-même ? Cette contradiction traduit tout d'abord une difficulté qu'ont les individus à distinguer leur désir de la réalité. Ainsi, nous avons peut- être besoin de nous protéger de la réalité, et donc de la vérité. Freud a bien vu que la réalité nous obligeait à nous décentrer de nos désirs hédonistes, mais certaines personnes pensent que leurs désirs sont réalités en se mentent ainsi à elles-mêmes pour, au final, soit se faire plaisir, ou éviter une trop grande "désillusion" : elles tentent de se convaincre que la réalité va se soumettre intégralement à leurs envies. [...]
[...] Freedman Alexandre T°ES2 Philosophie Dissertation Peut-on se mentir à soi-même ? Face à des situations difficiles à supporter ou des décisions lourdes à assumer, certaines personnes peuvent refuser de regarder la vérité "en face" : on dit alors que cette personne "fait l'autruche", c'est à dire qu'elle nie une réalité ou qu'elle fait comme si elle était autre que ce qu'elle est. On peut alors reprocher à ces personnes de se mentir à elles-mêmes. Mais mentir qualifie un acte par lequel un individu, qui connaît la vérité, la dissimule consciemment à un autre via un usage frauduleux du langage. [...]
[...] Se mentir à soi-même pose d'abord une difficulté d'ordre logique. En effet, mentir est en fait déclarer une affirmation que l'on sait être fausse. Mentir aux autres est ainsi possible : l'un, le menteur, a le rôle proprement "actif". Son mensonge vise un résultat qui correspond à un intérêt, ne serait-ce que le plaisir de mentir. Il a l'avantage de savoir que ce qu'il prétend vrai est en réalité faux. L'autre, qui subit le mensonge, à un rôle, à l'inverse, "passif". [...]
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