On assiste à la continuation de l'Antiquité tardive dans le Moyen-Age byzantin. C'est en fait un véritable prolongement de tout le contexte socio-culturel néo-platonicien dont nous sommes témoin.
En fait tout le IX siècle fut une période de reprise philosophique : modeste dans l'Occident latin, plus nette dans l'Orient chrétien, intense en terre d'Islam.
Or le 12 avril 1204, lorsque les Croisés font leur entrée dans Constantinople, l'effondrement de l'activité intellectuelle byzantine est consommé (...)
[...] En effet, la logique des philosophes n'est pas la logique de l'arabe et elle n'a rien à voir avec la langue du Coran. Ce n'est donc pas un hasard si, dans cette controverse, le représentant de la logique est chrétien et en un sens extérieur. Or l'originalité de ce débat entre Sîrafî et Mattâ est de montrer que le logicien aristotélicien est incapable d'expliquer un phénomène que n'importe quel grammairien résout facilement. Le IXe siècle voit, en outre, la réponse mazdéenne à la conquête musulmane. [...]
[...] En 642, en effet, Alexandrie est prise par les Arabes. Pseudo-Denys l'Aréopagite (VIe siècle) : il est l'instigateur de la christianisation de la philosophie néo-platonicienne. Phôtios (820-891) : l'encyclopédisme de la culture byzantine inauguré avec Phôtios connaît son acmé avec le dictionnaire encyclopédique compilé dans la deuxième moitié du Xe siècle, la Souda. - XIe- XIIe siècles : C'est en 1054 que se produit le schiisme entre l'église d'Occident et d'Orient. Michel Psellos (1018-1078) : il fait montre d'un vif intérêt pour le néo-platonisme. [...]
[...] Ainsi assiste-t-on à une résolution expressive de l'univers dans l'âme. Thomas d'Aquin (1225-1274) : Dans son œuvre, il montre que la question fondatrice de la philosophie première, celle où, par excellence , le théologien chrétien va pouvoir affronter les Gentils, est de savoir s'il existe un concept d'être commun à Dieu et au crée, puisque Dieu n'est pas seulement un étant cause d'une pluralité d'autres étants, mais un Etre qui est au-delà de l'étant et qui est la cause de l'être de tout étant sans être la cause de son propre être. [...]
[...] En fait c'est à une double renaissance que nous convie le XIIe siècle : - acculturation philosophique auprès des musulmans. - Cette acculturation est précédée d'un développement propre aux latinophones avec un essor des arts du langage et la rencontre progressive de la pensée logico-scientifique avec la science sacrée. C'est notamment le cas avec l'école d'Abélard qui déclenche la réaction de Bernard de Clairvaux. L'école de Chartres se consacre à la seule lecture du Timée (fragment 17a- 53c) commentée par Chalcidius. [...]
[...] En 535, Justinien est nommé empereur. Si Théodoric avait laissé importer la philosophie de Constantinople à Ravenne, la reconquête de Justinien a imposé à l'Occident la politique anti-philosophique que l'empereur venait d'instaurer en Orient. C'est dans l'ancien royaume des Ostrogoths que la philosophie est socialement morte, sous la férule du christianisme byzantin triomphant. On remarque que tout le haut Moyen-âge est à la fois intellectuellement structuré par les controverses trinitaires et fondé sur l'affirmation grandissante d'une théologie propre face à la théologie byzantine. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture