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« Les lumières c'est la sortie de l'homme de son état de tutelle dont il est lui-même responsable ».
L'hétéronomie est le fait de se plier à une loi dont nous ne sommes pas l'auteur. Ainsi, passer de l'hétéronomie à l'autonomie est le projet des Lumières. Cela provoque un arrachement qui caractérise l'humanité : l'être humain s'est s'arraché aux déterminations de la nature. Faire partie des Lumières c'est s'arracher à la métaphysique, à la religion. La paresse et la lâcheté sont les obstacles des Lumières. Il est confortable d'être sous tutelle. La dimension morale est le courage, la détermination à devenir autonome.
[...] La vertu ne peut en aucun cas résider dans l'usage des dons naturels ou d'avantages qui nous différencient des autres. Le kantisme renoue avec la tradition judéo-chrétienne par la parabole des talents, qui dit que les talents hérités n'ont pas d'importance : ce qui compte, c'est l'usage que l'on va en faire. Si l'on a un don naturel, il est immoral de ne pas l'exploiter. Je suis un être de perfectibilité, si j'ai un don, c'est mon devoir de l'exploiter. Si je ne fais rien de mon talent, c'est immoral. [...]
[...] Travail permanent d'opposition à l'égoïsme. Pour qu'il y ait possibilité de ce travail, il faut postuler la liberté. Cette idée du désintérêt implique que la relation éthique à autrui semble prendre la forme de la gratuité. Dès que l'on voit apparaître la poursuite évidente d'un intérêt, nous considérons qu'il n'est plus du tout moral. La poursuite de la gratuité devient morale ; c'est ce qui est contre-intuitif dans l'utilitarisme moral qui dit que la poursuite d'intérêt n'est pas immorale du point de vue du bien général, qui est recherché. [...]
[...] Pourquoi donc chacune des deux ne pourrait-elle pas être mixte ? Tout l'effort de la moralisation aboutit finalement à une forme de dépersonnalisation. Les morales modernes posent parfois la morale comme une forme d'attachement dans le temps, dans une situation du particulier envers d'autres personnes particulières. Cependant Kant ne demande pas de se détacher totalement de son cas particulier. Par exemple, il ne condamne pas totalement la recherche du bonheur seulement, pas en cause première. ♦ Références bibliographiques : AuFklärung les lumières allemandes, G. Raulet, GF-Flammarion. [...]
[...] Je résiste aux exigences naturelles et empiriques. La thèse kantienne consiste à dire que la liberté est le souci d'universalité. La vertu, redéfinie complètement par ces structures nouvelles, est alors aux antipodes de la morale antique. Tout découle du diagnostic qu'un être humain s'arrache à la nature ; la conséquence est l'universel et le désintérêt. Objections possibles On pourrait universaliser une règle sans qu'elle s'oppose à la nature en nous. Exemple : L'acte de la masturbation. Si je me donne comme règle « me donner du plaisir », du point de vue de la naturalité, c'est en accord, tout en étant universalisé. [...]
[...] L'opposition entre l'homme et l'animal est beaucoup plus nuancée. Mais cela ne change rien au concept de perfectibilité kantien. La perfectibilité suppose que la latitude d'arrachement à la nature soit considérable. Chez l'être humain, une part de détermination existe, mais toute éducation naît d'une part d'arrachement considérable. L'homme sera ce que l'on construit de lui. Exemple : le cas des enfants sauvages. L'être humain est construit par l'éducation. La variation chez l'animal est infime. Par son instinct l'animal est déjà tout ce qu'il peut être. [...]
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