Cours de philosophie sur la notion d'"<strong>inconscient</strong>", reprenant les principaux philosophes s'étant penchés sur ce sentiment, tels que Freud, Descartes, Alain, Sartre etc. Une biographie de ces derniers s'y retrouve.
[...] Seulement la signification de ces discours échappe à ceux-là mêmes qui les tiennent. Si la conscience échoue ainsi à lire en nous comme dans un livre ouvert c'est que certaines pulsions, certains désirs incompatibles avec nos exigences morales ont été refoulés hors de notre conscience, mais continuent cependant de se manifester sur le mode symbolique, dans nos symptômes névrotiques (angoisses, phobies, obsessions, etc.), mais aussi dans nos rêves et dans nos actes manqués (lapsus, oublis involontaires, etc.). L'inconscient est fait de tous les contenus psychiques refoulés, qui sont les causes réelles mais enfouies et inaperçues de nombre de nos pensées et de nos conduites. [...]
[...] La cure psychanalytique Un grand nombre de troubles de la personnalité et de maladies nerveuses seraient dus, selon Freud, au refoulement de conflits psychiques infantiles. Ainsi Dora, l'une de ses patientes, était aphone par intermittences. En fait, ces périodes d'aphonie correspondaient aux absences de l'homme qu'elle aimait amour qu'elle refusait de s'avouer à elle-même (cet homme était marié, donc son amour lui apparaissait comme coupable). [...]
[...] Freud a montré que l'énergie sexuelle, ou libido, n'apparaît pas à la puberté, mais à la naissance, et que l'enfant passe par différents stades où s'investit successivement sa sensualité : stade oral (ou buccal, période tétée), stade anal (entre un et trois ans, la libido anale doit se soumettre au difficile apprentissage de la propreté), et stade phallique lorsque, vers quatre - cinq ans, la curiosité pour les organes reproducteurs s'éveille. C'est à cette époque que se développe le complexe d'Œdipe : l'enfant éprouve un attachement érotique envers le parent du sexe opposé et s'identifie faute de pouvoir le supplanter au parent du même sexe. Par exemple, pour le petit garçon, la mère est ce qu'il voudrait avoir, le père ce qu'il voudrait être B. [...]
[...] Mais refuser la conscience, c'est refuser la liberté. Il n'y a pas de tempérament lâche, dit Sartre ; le lâche est responsable de sa lâcheté. Chacun choisit d'être ce qu'il est, sans excuses. [...]
[...] Pour Sartre, l'inconscient n'existe pas. Ce qui existe en revanche, c'est la mauvaise foi, cette comédie par laquelle je fais semblant d'être ce que je ne suis pas ( l'exemple de ce garçon de café qui, de façon un peu trop appuyée, joue à être garçon de café Mais la mauvaise foi est une attitude consciente : La seule façon d'exister pour la conscience, écrit Sartre dans l'Imagination, c'est d'avoir conscience qu'elle existe En invoquant des causes inconscientes pour expliquer voire pour justifier nos pensées et nos actes, nous nous mentons à nous-mêmes ; nous tentons de nous persuader que ce n'est pas nous qui décidons, mais que nous sommes gouvernés par des pulsions ou par des tendances contre lesquelles nous ne pouvons rien. [...]
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