Qu'est-ce que la discrimination positive ? La discrimination positive est un ensemble de mesures visant à favoriser certaines personnes appartenant à des catégories dont des membres subiraient ou auraient subi des discriminations systématiques. Les catégories de personnes concernées peuvent être définies, selon le cas, à l'aide des critères sexuels, ethniques, médicaux, culturels, linguistiques, religieux, socioéconomiques ou territoriaux.
Êtes-vous pour ou contre ?
Ceux qui sont pour disent qu'elle permettrait la promotion sociale, économique et politique de groupes discriminés. Si on est en faveur de l'« égalité des chances » ne faut-il pas aider ceux qui arrivent avec un handicap au point de départ ?
Cependant, des gens très respectables, de droite comme de gauche, sont contre la discrimination positive.
D'une part, cette politique serait exercée au détriment d'autres catégories et s'opposerait au principe d'égalité de droit. (...)
[...] Si on va jusqu'au bout la discrimination positive, certains pourraient dire qu'il y a trop de noirs dans l'équipe de France de football. On voit tout de suite l'absurdité de la situation. Le sélectionneur prend les meilleurs joueurs sans s'occuper d'où ils viennent. Qu'est ce que l'égalité ? A quelle raison le mot égal fait-il penser ? A la raison mathématique, mais ne sommes-nous dans le règne de la quantité ? N'y a-t-il pas une différence entre les sciences de la matière et les sciences de l'esprit ? Par ailleurs, sur quoi se fonde l'idée d'égalité ? [...]
[...] Les inégalités dites naturelles sont souvent la conséquence d'injustes inégalités sociales. Certes le but de la justice n'est pas d'uniformiser la société. Mais au contraire elle doit corriger les inégalités de départ pour donner à chacun une chance de s'épanouir dans sa diversité. Il est intéressant de noter qu'il y a deux classes sociales qui pensent que leur situation ne peut pas changer : les plus pauvres et les plus riches. La classe moyenne croît en général à l'ascension sociale. [...]
[...] La nécessité est une catégorie de la modalité, ce qui est et ne peut pas ne pas être et s'oppose au contingent, ce qui est et peut ne pas être. Le rapport entre le juste et l'égal est-il nécessaire ou contingent ? Si la justice ne se rapporte pas qu'à l'égalité, avec quoi est- elle liée au légal, au droit naturel, à l'éthique, à la politique ? Liberté, égalité, fraternité : la jonction des trois est une question. En tout cas l'égalité est au centre. La devise française d'origine dans la déclaration des droits de l'homme. [...]
[...] Mais n'est-ce pas odieux de ne pas croire dans la justice ? Deuxièmement, je peux refuser cette injustice en voulant me battre pour l'égalité sur terre. On retrouve la bonne intention de Marx. Mais parfois l'enfer est pavé de bonnes intentions. Et en refusant l'au-delà, le communisme a comme construit l'enfer ici-bas, avec 80 millions de morts au XX°siècle. Face aux impasses de ces deux athéismes, la troisième solution est celle de Kant. Certes, il faut se battre pour l'égalité et la justice maintenant. [...]
[...] Derrière la nation de justice, il y a l'idée d'égalité, le symbole de la balance. La justice, appelé commutative par Aristote, règle les relations interpersonnelles, entre proches partenaires. C'est la justice dans les échanges, les contrats, fondée sur l'équivalence des choses. On suppose une égalité des parties en présence. Un échange est juste lorsque les deux termes échangés ont la même valeur. Derrière l'équivalence, exigée par la justice, des objets échangés, nous reconnaissons l'affirmation de l'égalité des personnes des échangeurs. [...]
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