La nature n'est sans doute pas l'autre de la raison, la raison étant une faculté de penser. La nature est l'objet de la pensée ; l'objet (< ob-jectum ; jectum = jeter), c'est ce qui est séparé du sujet (< sub-jectum) mais qui est posé devant lui. La raison pourra expliquer ce sujet. La nature fait face à la raison et est donc différente.
La raison serait l'autre de la nature. Il s'agit de montrer que cette vision là n'est pas correcte et que la nature n'est pas cet élément du réel fondamentalement différent de la raison elle-même, mais un élément rationnel. La nature n'est pas le réel en face de la raison mais elle est faite de raison (...)
[...] C'est un sentiment qui repose sur le fait que la nature a une intention, ce qui est faux. Je prête à la nature quelque chose d'humain, c'est le fondement téléologique. Tout se passe comme si la nature avait une intention. Cette hypothèse valorise l'homme mais est catastrophique pour la nature, car elle n'est que ce qui fait face à la rationalité de l'homme. La nature n'est que ce réel objectif qui se situe en face de la raison de l'homme. Kant est porteur d'un idéalisme subjectif. [...]
[...] Or, ce n'est pas le cas. La nécessité Il semble légitime d'admettre que ce soit la nécessité qui préside à la constitution de la nature puisqu'on peut observer pour le vivant une finalité. Exemple : la graine de tulipe a pour fin de donner une tulipe. Pour Monod, le vivant pose problème : il faut accepter qu'il possède une finalité, une téléonomie. La nature est une grosse chose Les matérialistes disent que tout est matière les mécaniciens disent que les rapports entre les éléments de la matière sont strictement physiques que l'on doit pouvoir expliquer par une relation de causes et d'effets. [...]
[...] L'état de nature est défini par deux périodes : - une longue période caractéristique de l'état tellement elle dure : c'est la période du nomadisme : l'homme se promène, mais seul, à l'état de nature : l'instinct est naturel et guide l'homme, tout comme la pitié et l'amour-propre (conscience de l'individualité mais refus d'être humilié) ; c'est l'idée que je dois faire ce qui est humain, et ne pas m'humilier par des idées barbares. - La sédentarisation qui produit le regroupement : c'est la première société naturelle. [...]
[...] Dans sa conception de la nature, il se rapproche de Platon, qui avait déjà adopté dans sa philosophie cette conception fondamentale de la nature. Pour eux, la nature est un fondement. Dans le livre X de ( La République, Platon aborde l'ontologie platonicienne et définit trois formes de l'être avec un rapport hiérarchique : - l'Idée Eidos, idea), qui est la première forme de l'être (la plus importante et la plus gradée). L'Idée est l'expression de la nature des choses. C'est ce que sont fondamentalement les choses et comment on peut les percevoir. [...]
[...] Qu'est ce qui la caractérise ? La nature est une certaine forme de l'être ; elle se détermine comme quelque chose qui est et qui est là. Elle se caractérise par le mouvement mais aussi par le repos. Le mouvement et la substance (repos) La substance est ce qui tient par soi-même substare en latin). La nature a cette propriété d'être et même d'être-là, et ce qui est là est à la fois susceptible de repos et de changement, de mouvement. [...]
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