Cours de philosophie sur le travail. Ce texte s'adresse tout particulièrement à des élèves de Terminales toutes sections préparant le baccalauréat.
[...] Aujourd'hui, il s'agit de l'ergothérapie. Pour le protestantisme donc, dès le 16ième siècle, l'Ancien Testament parle du travail comme négativité et comme positivité. Avec le développement du protestantisme, on estime qu'un bénéfice est parfaitement légitime. Si quelqu'un prospère, c'est la faveur de Dieu, avec la rétribution d'un travail. On passe d'une économie de subsistance à une économie de marché : c'est le début du capitalisme. On ne se contente plus de satisfaire ses besoins primaires. Une marchandise n'a plus la valeur que mon besoin lui donne, mais sa valeur dépend de l'offre et de la demande. [...]
[...] Travail et besoin La plupart des besoins humains ne sont satisfaits que par un travail long et pénible. Les travaux des premiers hommes se limitent à la satisfaction des besoins quotidiens. Ils engendrent des produits précaires aussitôt consommés. Par suite, le travail apparaît traditionnellement comme disproportionné à la peine que l'on s'est donné surtout compte tenu du caractère éphémère des résultats du travail. Ainsi, dans les sociétés primitives, le travail est vu comme une injustice liée à la condition humaine. [...]
[...] Le temps de libre semble hypothéqué par le travail. b. Le sur-travail Le travail forcé qu'accomplit le travailleur aliéné est doublement aliénant. D'abord ce travail fait obstacle à l'élaboration de la conscience de soi, c'est-à-dire qu'il dépossède celui qui l'accomplit d'une conscience de soi et enfin il dépossède celui qui l'accomplit de sa force de travail, de son énergie physique. De plus, le temps de travail d'un salarié quelconque devrait être équivalent à la durée nécessaire à la fabrication des biens qui ont la même valeur marchande que le salaire. [...]
[...] En effet, il faut distinguer le travail libre du travail abêtissant. Le travail libre est le travail librement choisi, qui permet au travailleur de prendre conscience de lui-même, de ses capacités, qui procure la maîtrise de soi et du monde. Le travail abêtissant, le travail forcé, est le cas du travail de chaîne. C'est un travail répétitif, qui paraît absurde car c'est un "travail en miettes" (FRIEDMANN), réduit à une parcelle du processus de production. Le travailleur ne peut s'y identifier. [...]
[...] On ne connaît pas, en fait, de société sans travail. Depuis que l'on a trace d'êtres humains, on a trace de travail. Cependant, l'usage du mot travail est très récent. Il date de la fin du 16ième siècle. Il est contemporain du développement de l'économie de marche, de l'institution du salariat dans les manufactures, les usines. Enfin, de l'extension du monde ouvrier au secteur tertiaire. Ce qui a fini par mettre le travail au premier plan de la vie sociale. [...]
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