Le droit objectif désigne un ensemble de règles juridiques écrites auxquelles chacun doit se soumettre sous peine de sanctions. Il est dit objectif parce s'il s'applique à tous les membres d'une société.
Le droit subjectif désigne le pouvoir reconnu à un individu dans l'exercice d'une activité. Une personne a le droit de réclamer réparation devant les tribunaux à la suite de dommages subis. Dans ce cas, le droit signifie le pouvoir de faire respecter son bien (...)
[...] Si l'on entend par nature de l'homme sa nature physique, c'est-à-dire sa force, alors le droit naturel débouche sur le droit du plus fort. Le droit naturel désignera le pouvoir de faire tout ce qui est permis par notre nature physique. (Ex : dans la fable de La Fontaine Le loup et l'agneau le loup, parce qu'il est le plus fort, s'octroie le droit naturel de manger l'agneau) En second lieu, le droit naturel désigne au contraire le respect des droits que possède chaque être en vertu de sa nature d'être humain raisonnable. [...]
[...] D'autres penseurs ont montré que l'intérêt et l'utilité sociale sont le fondement du droit. La force, fondement du droit Hobbes La force physique crée le droit parce que le plus fort a le pouvoir de faire respecter ce qu'il estime être juste. Dans l'état de nature, chaque homme pouvait librement exercer son droit naturel, c'est-à-dire qu'il avait le pouvoir de faire tout ce que sa force lui permettait. Pour Hobbes, le plus fort avait le droit naturel de dominer les plus faibles ; les plus faibles avaient le droit naturel, par la ruse, de se venger des forts en s'associant entre eux. [...]
[...] Rousseau : Il faut des lois pour unir les droits aux devoirs. A l'intérieur d'un état, chacun a le devoir de respecter les droits d'autrui. Si un individu refuse d'accomplir ses devoirs, l'état aura le droit légitime de le contraindre par la force des sanctions à respecter les lois. Comme le remarquait Rousseau, l'homme qui refuse de remplir ses devoirs civiques se place en dehors de la loi et ne peut plus bénéficier des droits dont il disposait auparavant. Il n'est pas possible de se mettre au dessus de la loi sans renoncer par là même à ses avantages. [...]
[...] La théorie du droit chez Hobbes débouche sur l'absolutisme. Spinoza. Comme Hobbes, Spinoza reconnaît que dans l'état de nature chaque être possédait un droit naturel, c'est-à-dire le pouvoir de faire ce qu'il désirait en suivant les lois de la nature. Les poissons sont déterminés par leur nature à nager, les grands à manger les petits en vertu d'un droit naturel souverain. Le droit naturel de chaque homme se définit non pas par la raison saine mais par les désirs et par la puissance. [...]
[...] Rousseau refuse de fonder le droit sur la force physique. Il voyait dans le droit une force morale au service de la justice. Obéir à une force est toujours une contrainte, ce n'est pas une obligation, tandis qu'obéir à des lois qui sont la volonté de tous n'est pas une contrainte mais une obligation librement consentie. Rousseau a raison de montrer que le droit du plus fort n'est pas un véritable droit. Le droit du plus fort est contraire aux exigences de la morale, à la justice, qui consiste à respecter autrui. [...]
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