Dissertation synthétique sur la question : "Les apparences sont-elles toujours trompeuses ?". Les notions abordées ici sont : l'impression, le réel, la perception et l'interprétation.
[...] Mais en un sens faible, quelque chose est trompeur, s'il peut nous induire en erreur : en ce sens, il arrive que les apparences soient trompeuses. C. L'apparence semble par nature trompeuse : si l'apparence est par définition relative à un point, et si elle se distingue essentiellement de la chose en soi, elle induit nécessairement en erreur. Cette conclusion est univoque : comment l'apparence pourrait-elle être par nature trompeuse ? Accuser de cette manière les apparences, n'est-ce pas chercher à dévaloriser le sensible ? 2. L'innocence des apparences A. [...]
[...] Dans le sens littéral du terme tromperie les apparences ne peuvent en aucun cas être dites trompeuses. Elles semblent pourtant induire en erreur sur la nature réelle des choses, et, en ce sens, peuvent être dites trompeuses. Cela même est-il exact : peut-on vraiment dire que les apparences, les choses telles qu'elles sont pour nous, en particulier dans le domaine sensible, nous induisent en erreur ? Les apparences sont ce qu'elles sont : ce sont la précipitation à porter un jugement, le défaut d'attention ou la crédulité qui nous induisent en erreur, et non les apparences. [...]
[...] Autrement dit, l'homme ne crée pas les choses, mais elles doivent lui apparaître. B. L'apparence ne s'oppose donc pas nécessairement aux choses telles qu'elles sont en soi : l'apparence désigne plutôt, plus profondément, la manière dont le réel apparaît à un être fini comme l'être humain. Nous savons que le bâton apparemment brisé quand il est plongé dans l'eau est en réalité droit, parce qu'il nous apparaît tel avant d'être plongé : autrement dit, il ne faut pas opposer les apparences aux choses réelles, mais certaines apparences à d'autres. [...]
[...] Les apparences sont-elles trompeuses ? La sagesse des nations rappelle que les apparences sont trompeuses : elle nous invite ainsi à nous méfier et à ne porter un jugement sur la nature d'une chose, par exemple sur les intentions de quelqu'un, qu'après l'avoir bien examinée. Incidemment, cette formule invite aussi à s'interroger sur l'ambiguïté de la notion d'apparence : si les apparences nous trompent, c'est aussi par elles seules que les choses nous sont connues Les apparences sont par nature trompeuses, puisque, par définition, l'apparence d'une chose s'oppose à son essence. [...]
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