Héritage du XVIIIe siècle :
Il y a la volonté de connaissance.
On ose penser par soi-même (on est délivré des explications divines)
Nous possédons de plus grandes libertés (religieuses, philosophiques et économiques (A. Smith et sa main invisible)
Dès lors, il y aura beaucoup d'idées nouvelles qui vont se développer mais on ne possède pas encore les moyens nécessaires de les appliquer (les techniques sont : machine à vapeur, le cinéma, la photographie...) (...)
[...] N'est-ce pas cela : s'humilier pour faire souffrir son orgueil ? Faire luire sa folie pour tourner en dérision sa sagesse ? Ou bien est-ce cela : déserter une cause, au moment où elle célèbre sa victoire ? Monter sur de hautes montagnes pour tenter le tentateur ? Ou bien est-ce cela : se nourrir des glands et de l'herbe de la connaissance, et souffrir la faim dans son âme, pour l'amour de la vérité ? Ou bien est-ce cela : être malade et renvoyer les consolateurs, se lier d'amitié avec des sourds qui m'entendent jamais ce que tu veux ? [...]
[...] Nietzsche qui est un très fidèle lecteur de Schopenhauer ; 3. Freud également s'intéressera à lui pour bâtir sa théorie du refoulement. (Article de M. Onfray Bouddha, le chien et la flûte in Magazine Littéraire 328) Certes, Schopenhauer n'a pas pratiqué sa propre philosophie mais Nietzsche reprend quand même ses idées comme si elles étaient applicables pour montrer la contradiction de sa vie. Pour Schopenhauer, la volonté est aveugle ; Pour Nietzsche, l'acète ne pourra jamais devenir le mort vivant qu'il souhaite, malgré tous ses efforts, car vouloir ne pas vouloir c'est toujours vouloir. [...]
[...] Comment échapper à cette volonté ? On pourrait croire que c'est le suicide, étant un acte libérateur de cette volonté. Or, pour lui, celui qui se suicide est tout aussi soumis car en se suicidant, il proteste contre la vie qu'il doit subir au nom d'une vie meilleure qu'il croit possible. Celui qui se donne la mort voudrait vivre ; il n'est mécontent que des conditions dans lesquelles la vie lui est échue. Par suite, en détruisant son corps, ce n'est pas au vouloir vivre, c'est simplement à la vie qu'il renonce La conduite morale irréprochable : quand on a pitié de quelqu'un, on oublie la source de la souffrance, on oublie le désir oubli de l'égoïsme et de ses propres désirs) La contemplation artistique : Il est possible de suspendre cette volonté dans la contemplation esthétique. [...]
[...] Mais, avec le nouveau matin, une nouvelle vérité vint vers moi : alors j'appris à dire : "Que m'importe la place publique et la populace, le bruit de la populace et les longues oreilles de la populace Hommes supérieurs, apprenez de moi ceci : sur la place publique personne ne croit à l'homme supérieur. Et si vous voulez parler sur la place publique, à votre guise ! Mais la populace cligne de l'oeil : "Nous sommes tous égaux." "Hommes supérieurs, ainsi cligne de l'oeil la populace, il n'y pas d'hommes supérieurs, nous sommes tous égaux, un homme vaut un homme, devant Dieu nous sommes tous égaux Devant Dieu ! Mais maintenant ce Dieu est mort. Devant la populace, cependant, nous ne voulons pas être égaux. Hommes supérieurs, éloignez-vous de la place publique ! [...]
[...] Mais, dites-moi, mes frères, que peut faire l'enfant que le lion ne pouvait faire ? Pourquoi faut-il que le lion ravisseur devienne enfant ? L'enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation. Oui, pour le jeu divin de la création, ô mes frères, il faut une sainte affirmation : l'esprit veut maintenant sa propre volonté, celui qui a perdu le monde veut gagner son propre monde. [...]
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