Cours de Philosophie portant sur différentes notions au programme du baccalauréat : la démonstration, le vivant, la vérité, la matière et l'esprit. Le cours est construit en deux parties avec des références à Platon, Descartes, Euclide, Monod, etc..
[...] Elle est à elle-même sa propre preuve. Cette approche de la vérité s'exprime en particulier chez Descartes pour qui le critère de la vérité réside dans la clarté et la distinction. Une idée est vraie lorsqu'elle est claire et distincte : elle est claire lorsqu'elle est immédiatement présente à notre esprit et elle est distincte lorsque l'on ne peut pas la confondre avec une autre. La clarté et la distinction forment ce que Descartes appelle l'évidence intellectuelle. Il ne s'agit pas ici d'une évidence sensible parce que les cinq sens peuvent nous tromper. [...]
[...] Leur démarche est la suivante : Le savant observe le réel. L'observation scientifique n'a rien à voir avec l'observation commune : en effet, la première est toujours pratiquée à l'aide d'instruments. Si le scientifique se contentait d'observer le réel à l'œil nu, les sciences expérimentales n'auraient jamais fait de progrès. Sans l'invention du microscope, nous n'aurions pas connu l'existence des protozoaires. Les instruments permettent donc de rencontrer un autre réel que celui que l'on voit à l'œil nu : un réel beaucoup plus intéressant. [...]
[...] Les apparences ne nous indiquent pas toujours la vérité sur le réel. Si nous faisons confiance à nos cinq sens, nous en déduisons que c'est le soleil qui tourne autour de la Terre alors que la science nous apprend le contraire. Pour traduire cela, Platon propose l'image suivante : des hommes sont enfermés depuis la naissance dans une caverne. Ils sont enchaînés les uns aux autres par les pieds et par le cou, si bien qu'ils ne voient tous que la même paroi de la caverne : ils ne peuvent pas tourner la tête. [...]
[...] Ainsi, on peut considérer que les définitions données par Euclide dans Les Eléments constituent des axiomes. Par exemple, lorsque Euclide définit la ligne au sens mathématique comme étant une longueur sans largeur on peut considérer qu'il s'agit là d'une forme d'axiome. A partir de ces axiomes, le mathématicien bâtit la sui des démonstrations à venir. On pourrait penser que les vérités mathématiques sont éternelles et universelles : elles le sont jusqu'à un certain point, c'est-à-dire au cadre théorique que l'on se donne. [...]
[...] Si le fait que les lapins possèdent une urine qui ressemble à celle des carnivores, cela ne viendrait-il pas du fait qu'ils sont à jeun ? Vient ensuite une série d'expériences, dont le but consiste à pouvoir vérifier cette hypothèse. D'abord, Claude Bernard, après avoir fait jeûner des lapins, leur donne à manger du bœuf bouilli. Il s'aperçoit alors que l'urine en question ressemble bien à celle des carnivores. Il recommence cela plusieurs jours. Puis, il leur donne à manger des végétaux. L'urine des lapins redevient celle de l'herbivore. [...]
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