Dissertation de Philosophie niveau Lycée sur l'apprentissage de la liberté. L'homme peut-il apprendre à être libre ?
[...] L'homme, qui par définition, pourrait apprendre, car doué de libre arbitre, ne pourrait donc pas apprendre à être libre, puisqu'il le serait, par sa nature, sa définition. On peut alors renforcer cette théorie en s'appuyant sur la thèse existentialiste développée par JP Sartre : le destin n'existerait pas, car l'Homme serait à l'origine de chacun des choix qui ont modulés sa vie. Même si certaines contraintes, au départ, peuvent peser sur sa vie, l'Homme aurait le choix de les utiliser pour ou contre ses intérêts : l'homme serait donc totalement libre, de ses choix, de sa vie, il ne pourrait donc pas apprendre à être libre puisqu'il naitrait libre. [...]
[...] Ainsi, on peut dire que l'Homme semble être libre, libre d'apprendre notamment, de par sa définition, il ne pourrait donc pas apprendre à être libre, au sens premier du terme, car il le serait par nature, son libre- arbitre lui ayant permis le travail, et son travail ayant entrainé le progrès technique, aujourd'hui à son apogée. Mais si il est libre de par sa nature, il peut choisir ou non de développer ou d'apprendre sa liberté : car aucun homme n'a choisit sa nature, et la liberté peut faire peur : l'Homme peut choisir, inconsciemment ou non, de ne pas vouloir apprendre à être libre. [...]
[...] Peut-on apprendre à être libre ? La faculté d'apprendre, l'une des caractéristiques de l'être humain (même si l'on peut considérer que certains animaux sont capables d'apprendre, certaines choses relativement limitées) pourrait se définir par l'accumulation de savoir d'une part, et la modification de comportement habituels, génétiques d'autre part, ce qui induirait alors une relative malléabilité, ou perfectibilité, de l'être humain. La liberté, que l'on peut comprendre comme liberté de mouvement, c'est-à- dire le fait de ne pas être prisonnier au sens propre du terme, serait surtout, et ici notamment, la liberté de penser, on veut dire par là la présence d'un libre arbitre, la faculté de pouvoir penser par soi-même, de faire des choix sans céder à aucune pression, de quelques sortes : cette faculté de penser librement serait d'ailleurs une qualité exclusivement humaine, selon Rousseau. [...]
[...] On peut alors penser que si l'homme naît libre, mais peut être aliéné par certains facteurs, il pourrait réapprendre à être libre. En effet, si on poursuit la logique existentialiste, un homme peut être aliéné, c'est à dire, ayant perdu son libre arbitre, ses pensées seraient donc influencées par son environnement, ses origines, sa famille, mais il pourrait alors choisir d'utiliser ces facteurs d'aliénation à son profit. Dans un de ses textes, Jean Paul Sartre prend d'ailleurs l'exemple d'un rocher, que l'on peut vouloir essayer de bouger, sans aucune chance d'y arriver, ou que l'on peut essayer d'escalader, pour admirer le paysage. [...]
[...] De ce fait, il ne pourrait jamais apprendre à être libre, car ses actions seraient inexorablement soumises à différentes pressions. De plus, on peut rajouter que l'homme est convaincu de sa liberté, et cette liberté illusoire empêcherait alors toute forme de liberté : persuadé d'être libre, l'Homme ne pourrait pas apprendre à être libre . On peut même dire que persuader de sa supériorité dans le monde animal, il ne pourrait se résoudre à apprendre quelques choses dont il est supposé jouir, quelques choses qui le différencierait de l'animal! [...]
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