Peut-on appréhender le vivant seulement sous l'angle de la matière ?

Thèmes abordés

Appréhender le vivant sous l'angle de la matière, étude du vivant, biologie, philosophie, éthique, bioéthique, méthode expérimentale de Claude Bernard, évolutionnisme, créationnisme, Darwin, théorie du transformisme de Lamarck

Résumé du document

En philosophie, l'étude du vivant est fortement liée à l'éthique, il s'agit de traiter le vivant sans le dénaturer, sans le traiter comme une chose. On se pose dès lors des questions d'ordre épistémologique (la partie de la philosophie qui a pour objet une étude critique des principes, des concepts fondamentaux, des méthodes, des pratiques, des théories et des résultats des différentes sciences), et éthique, puisque l'on étudie l'histoire de la biologie, si l'on s'est toujours intéressé au vivant, on ne l'a pour autant pas toujours étudié de manière scientifique. La biologie n'est devenue que tardivement une science positive, il a fallu attendre la méthode expérimentale de Claude Bernard, et la biologie a dû surmonter de nombreux obstacles, et on peut dès lors se demander quelles sont les raisons d'une telle lenteur dans le domaine de la connaissance du vivant ?

Extraits

[...] Pour le spiritualisme, l'esprit ne se réduit ni à la nécessité de la matière, ni à la contingence de la vie. ← Créationnisme / Evolutionnisme : le créationnisme pense que le monde a été créé par un dieu créateur, selon le témoignage de la Bible ; l'évolutionnisme pense que le monde est le fruit d'une histoire continue et dépendante des lois de la nature. Aujourd'hui, le créationnisme emprunte des formes plus subtiles : à défaut d'avoir été créé, le monde peut être le fruit d'un dessein créateur. [...]

[...] La question de la méthode expérimentale : Pour que la biologie devienne une science il a fallu une méthode, voir cours théorie et expérience avec Claude Bernard. III. L'éthique et la bioéthique : Premier serment d'éthique, celui d'Hippocrate. Déontologie : on parle de règles / de devoirs spécifique dans le cadre de la pratique d'un métier. Ce sont les devoirs imposés à des professionnels dans l'exercice de leur métier : secret médical. Morale : science du bien et du mal, énonce les règles concernant les actions permises ou défendues dans la conduite quotidienne en fonction de valeurs de références, religion, éducation. [...]

[...] La biologie comme étude du vivant, ce qu'elle est et son histoire : La biologie : ce qu'elle est et son objet d'étude : Biologie : science de la vie et de la reproduction des espèces vivantes. La biologie est la science des êtres vivants, qui a pour objet la description des êtres vivants et l'étude des phénomènes qui les caractérisent (la reproduction, l'environnement, leur comportement). L'objet de la biologie est l'être alors que celui de la physique est le phénomène. [...]

[...] Si on enlève la vie on ne traite que de la matière, on est dans du mécanisme. Trois découvertes décisives ont permis le progrès : - Théorie cellulaire : existence d'un constituant commun à tous les êtres vivants : la cellule, ce qui permet une connaissance de plus en plus approfondie de sa structure - La génétique : deuxième moitié du XIXème Johan Mendel : des lois règlent la reproduction et la transmission héréditaire - Théories de l'évolution : Lamarck et Darwin : veulent comprendre l'histoire des espèces et ruinent définitivement l'idée qu'elles ont été créées dès l'origine Première grande conception du vivant : Aristote avait une conception finaliste du vivant, selon lui tout a été créé en vue d'une fin. [...]

[...] L'évolutionnisme : De la théorie du transformisme de Lamarck on avance vers la théorie de l'évolution de Darwin, qui s'oppose au fixisme (qui suppose que les espèces ont toujours été telles quelles) et au créationnisme (qui suppose un Dieu créateur): ← Matérialisme / Spiritualisme : le matérialisme est un monisme qui met en avant la seule matière et les lois qui en découlent. En général, le matérialisme affirme à la fois la nécessité des lois de la nature, et le hasard des rencontres des atomes, des corps, des événements. Le spiritualisme pose le rôle indépendant d'une force spirituelle, à côté ou bien contre les lois de la matière. [...]