Peut-on être citoyen et ne pas voter ? Fiche de 3 pages
[...] Peut-on être citoyen et ne pas voter ? Quelques dates clés 1893 : La Belgique est le premier pays à adopter le vote obligatoire novembre 1988 : A l'occasion du référendum sur la Nouvelle-Calédonie, un taux d'abstention de est enregistré septembre 2000 : Le référendum sur la réduction du mandat présidentiel à cinq ans (quinquennat) est marqué par un taux d'abstention de Mars 2004- mai 2005 : Les élections régionales des 21 et 28 mars 2004 et le référendum sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe du 29 mai 2005 ont enregistré des taux d'abstention faibles. [...]
[...] Ainsi, la revendication par une partie de l'électorat de la comptabilisation des votes blancs dans les résultats des élections indique aussi cette volonté de faire changer les règles du jeu. Dans ce sens, l'obligation de vote n'apparaît pas comme une solution. L'obligation de vote existe déjà en France, les électeurs sénatoriaux (députés, conseillers régionaux, généraux, maires et délégués des communes) étant tenus de participer aux opérations électorales. Faute de quoi ils sont condamnés à une amende de 100 euros, en application de l'article L 318 du Code électoral. Exemple concret Le vote obligatoire Un certain nombre de pays ont adopté l'obligation de participer au vote. [...]
[...] Dans ces conditions, les électeurs sont tenus de voter. Ce système existe notamment en Belgique, Australie, Luxembourg, Grèce, Turquie, Autriche pour quatre Länder (Vorarlberg, Tyrol, Carinthie, Styrie), le canton suisse de Shaffhouse et certains pays d'Amérique latine, comme le Costa Rica et le Brésil. L'abstention semble traduire un désintérêt des citoyens pour la vie publique Depuis une vingtaine d'années, une tendance à la montée de l'abstention semble manifester d'une crise de la représentation politique. On entend par abstention la non-participation aux élections ou aux référendums. [...]
[...] Dans les deux cas, l'abstention traduit une crise de la représentation et peut aboutir à un affaiblissement de la légitimité du pouvoir politique élu avec un fort taux d'abstention, et qui ne représenterait alors qu'une partie de la population. Crise de la représentation et remise en cause de la démocratie ? La dimension contestataire que revêt l'abstentionnisme ne concerne pas uniquement la représentation politique, mais également les représentations syndicales et professionnelles. On peut donc parler de crise de la représentation. [...]
[...] Ainsi, un électeur belge qui ne participe pas au vote commet une infraction. Les sanctions sont variées : une réprimande officielle doublée d'une amende (25 à 50 euros la première fois et 125 euros en cas de récidive), auxquelles s'ajoutent des mesures administratives en cas de récidive s'apparentant à des sanctions (mention du nom de la personne sur un tableau d'affichage, radiation des listes électorales pour dix ans, impossibilité d'être nommé, distingué ou promu par les pouvoirs publics . Si l'efficacité de la méthode semble avérée (en Australie, le taux d'abstention était de en 1922 ; après l'instauration du vote obligatoire, elle n'était plus que de 8 on peut en revanche émettre des doutes sur son impact sur les causes profondes de l'abstention électorale. [...]
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