Pensée, mouvement, actualisation, puissance, repos
Aux paradoxes de Zénon destiné en apparence à montrer l'impossibilité du mouvement, Diogène n'avait rien d'autre à opposer qu'un va et vient silencieux comme si le mouvement ne pouvait être conçu mais seulement mis en œuvre. Le mouvement se présente donc à nous, comme le fait le plus évident et le plus familier mais en même temps comme l'une des réalités les plus difficiles à concevoir. Une première solution des apories du mouvement consiste à l'interpréter comme l'actualisation continue d'une puissance inhérente au mobile. Mais cette interprétation laisse au mouvement une instabilité et une indétermination qui ne le rende pas « facile à concevoir » selon le mot d'Aristote. D'autre part, le mouvement suppose une relation permanente entre l'espace et le temps: c'est cette relation qui est privilégiée dans les interprétations modernes. Mais en contrepartie, ces interprétations impliquent une relativisation des notions de mouvement et de repos et, par suite une neutralisation du mouvement.
[...] Par contre le temps objectif qui sera totalement indépendant de cette sensation longueur ou brièveté s'écoule toujours au même rythme. Temps considéré comme ensemble instants indifféremment des évènements qui se produisent en lui. → Mouvement absolu: Ex du bateau en mvt, si on fait rouler bille sur le bateau: mvt de la bille = mvt relatif, car mvt considéré au bateau pris comme système de référence. Mvt absolu: passage d'un lieu absolu à un autre lieu absolu. Tout l'effort de Newton a été de montrer que relativité notion mvt et repos . [...]
[...] En quel sens peut-on dire que le mouvement est continu ? N'aurait pas de sens de parler d'un mouvement indivisible. Car si mouvement indivisible coïnciderait avec son achèvement. Si on envisage dans cette division du mouvement une discontinuité: interruption dans le mouvement, ca veut dire que dans ces interruptions il n'y a plus de mouvement, on envisage X mouvements séparés par des temps de repos. Si on envisage mvt dans sa globalité sans supposer qu'il y a en lui des intervalles de repos: mouvements continus. [...]
[...] Le mvt ne va plus du tout être interpréter comme étant l'expression de la nature du mobile (cf Aristote). Le mvt est tjs pour Aristote la mise en œuvre d'une puissance qui est inhérente au mobile. Les modernes vont penser le mvt comme un changement de position. [Science: changement de perspective par le passage à héliocentrisme. Ce que Galilée accomplit: dissolution du cosmos, le monde cesse apparaître comme un ordre hiérarchique dans lequel on peut distinguer des régions qualitativement différente. Monde peut être interpréter comme extension d'une matière homogène répartie dans l'espace. [...]
[...] Ce qui est continu: ce dont les parties sont liées les unes aux autres sans interruption. A C B : C peut être considéré comme extrémité segment AB et début segment AB. Introduction d'une division et frontière commune aux deux parties ainsi distinguée. Les limites qui peuvent séparer deux parties consécutives sont toujours une seule et même chose. Limite une des deux parties égales à l'autre. Partie sont d'un seul tenant. Conséquence qui en résulte: un continu ne peut pas être ramené à une Xitude d'éléments indivisibles. [...]
[...] Est-ce que le bateau est en mvt / repos ? Pas moyen de le déterminer par la seule inspection de la chute de la pierre du haut du mât. → Galilée transpose son argumentation à la Q du mvt ou du repos de la terre: chute d'une pierre le long d'une tour ne permet pas de décider si la pierre est effectivement en repos ou si elle est en mvt. Autrement dit les apparences restent les mêmes pour nous qui sommes liés à la terre (référentiel terrestre) que la terre soit en repos ou qu'elle soit en mvt. [...]
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