Exposé traitant le sujet de l'or, métaux précieux, il a pour but de donner des informations diverses et complètes sur le sujet.
[...] Au cours du Ier millénaire avant notre ère, les empires du monde ancien se disputèrent âprement la possession de l'or. Ainsi, en 671, Assarhaddon, roi d'Assyrie, devenu maître de l'Égypte, y rafla d'importantes quantités d'or, emportant même les portes dorées des temples; mais ces richesses ne restèrent pas longtemps en Assyrie, car en 662, après la destruction de Ninive et d'Assour, l'or prit le chemin de Babylone, où, d'après la Bible, le roi Nabuchodonosor II (605-562) érigea une statue d'or de 30 m de hauteur et de 3 m de largeur. [...]
[...] Cependant, à partir du VIe siècle, le métal jaune neuf arriva moins bien à Constantinople. Certaines mines, épuisées, fermèrent, et d'autres, demeurées en activité, passèrent sous le contrôle des Barbares; ce fut le cas notamment au Caucase occidental, et Alexandrie, gagnée à la cause perse, interdit l'accès à l'or est-africain. Toutes ces restrictions furent mal ressenties, d'autant plus que Byzance était une grande consommatrice d'or. En dehors de l'ostentation nécessaire pour éblouir leurs sujets, ainsi que les plénipotentiaires des pays étrangers, les empereurs avaient pris l'habitude d'obtenir la paix auprès de leurs ennemis Perses, Berbères et autres au moyen de tributs, et de s'assurer la fidélité des soldats en leur distribuant des donativa (largesses). [...]
[...] Au XIXe siècle, par contre, l'activité aurifère s'intensifie. Les Etats-Unis donnèrent le départ d'un vaste mouvement d'exploitation de gisements neufs: en Californie (1848), dans la Sierra Nevada (1849), dans le Colorado (1890) et en Alaska (1898). À peu près à la même période, le Canada, riche lui aussi en métal jaune, attira des chercheurs par milliers. Ainsi, dès 1860, on exploita les places de la Colombie-britannique, au pied des montagnes Rocheuses; puis ce fut la découverte des riches filons de la Nouvelle-écosse et des gisements du Klondike (1896). [...]
[...] Dès lors, l'usage de l'or à des fins monétaires se répandit. Après les Hellènes, qui y taillèrent leurs statères, ce fut au tour des Macédoniens d'y frapper des philippes (à l'initiative de Philippe de Macédoine), monnaie qui concurrença les dariques perses. Par suite de cette nouvelle utilisation, la quête du métal précieux reprit de plus belle; l'or, intégré dans le circuit économique, devint un outil de puissance. Les Athéniens le comprirent à leurs dépens; en 357, Philippe les dépouilla des riches mines du mont Pangée, en Thrace; l'État macédonien, alors en pleine expansion, ne pouvait se contenter des gisements du mont Bermios. [...]
[...] En Orient, le déficit en or s'aggrava à partir du VIIIe siècle. Jusqu'aux XIe‑XIIe siècle, l'or échappa au contrôle du monde chrétien; auparavant, et ce aussi bien pendant qu'après les conquêtes arabes du VIIe siècle, grâce au commerce des Syriens avec l'Occident, Constantinople arrivait à capter une partie de l'or resté en circulation, notamment à Rome et à Carthage. Après la conquête de l'Espagne (711) et l'attaque de Constantinople (718) par les musulmans, la navigation en Méditerranée cessa d'être libre. [...]
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