Obéissance, entrave à la liberté, autorité légitime, opposition liberté/obéissance, liberté
Dans le contexte de la démocratie athénienne, Aristote dit dans La politique : « Le premier caractère de la liberté est l'alternative du commandement et de l'obéissance. […] Son second caractère, c'est la faculté laissée à chacun de vivre comme il lui plaît ». On peut ainsi comprendre qu'Aristote rajoute un aspect à ce que nous concevons spontanément comme la liberté : la capacité de faire ce qu'on veut, comme le fait de ne pas être empêché d'agir.
Aristote propose alors une nouvelle définition de la liberté. On peut donc se demander si l'obéissance est nécessairement un obstacle à la liberté ? Obéir, n'est-ce pas se ranger sur l'opinion, la pensée ou l'action des autres ? L'obéissance n'est-elle pas une forme de soumission qui pourrait traduire l'absence de liberté ? Toutefois, ne faut-il pas respecter également certaines contraintes pour apprécier plus amplement sa liberté ? En effet, dans notre société « la liberté des uns s'arrête là où celle des autres commence» : ne devrait-on pas dès lors, renoncer à sa liberté personnelle, et donc obéir à une certaine éthique afin de vivre collectivement ?
[...] ( ( Son second caractère, c'est la faculté laissée à chacun de vivre comme il lui plaît On peut ainsi comprendre qu'Aristote rajoute un aspect à ce que nous concevons spontanément comme la liberté : la capacité de faire ce qu'on veut, comme le fait de ne pas être empêché d'agir. Aristote propose alors une nouvelle définition de la liberté. On peut donc se demander si l'obéissance est nécessairement un obstacle à la liberté ? Obéir, n'est-ce pas se ranger sur l'opinion, la pensée ou l'action des autres ? L'obéissance n'est-elle pas une forme de soumission qui pourrait traduire l'absence de liberté ? Toutefois, ne faut-il pas respecter également certaines contraintes pour apprécier plus amplement sa liberté ? [...]
[...] Chrysippe associe cette vision de la liberté à un cylindre. Pour qu'il soit mis en mouvement, il faut qu'une impulsion lui soit donnée de l'extérieur (causes auxiliaire), mais sa trajectoire dépend de sa forme même (cause parfaite). Il en est de même pour l'action morale. L'homme peut se laisser affecter, perturber, refuser le destin mais il peut aussi faire preuve de patience et d'indifférence en acceptant ainsi son destin : vouloir ce qui arrive, telle est la devise du fatalisme stoïcien. [...]
[...] Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. L'utilisation du mot borne montre explicitement que notre liberté n'est pas sans limites. La loi à laquelle nous devons nous soumettre représente alors cette limite. Obéir à ses désirs, ses pulsions, c'est ne pas être libre. Ex : pour Platon, l'homme est passion, incapable de réfléchir, se laissant gouverner par la partie basse de l'âme liée au corps, à l'origine des désirs charnels, qui sont emprunts de folie et menacent l'homme. [...]
[...] Affirmer donc que l'obéissance est toujours une entrave à la liberté n'est pas exact, l'obéissance est un choix pour nous aider à grandir et ainsi atteindre et apprécier une plus grande liberté. PLAN : I. Visiblement, obéir c'est ne pas être libre Selon l'idée populaire que l'on s'en fait, la liberté semble caractérisée par l'absence de contrainte, l'être libre n'étant soumis qu'à sa propre volonté. On arrive alors à penser qu'on ne saurait en même temps être libre et obéir car l'obéissance c'est à dire la soumission à une autre volonté que la notre, serait un obstacle à notre liberté. [...]
[...] Selon Jean-Jacques Rousseau Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au dessus des Lois : dans l'état même de nature l'homme n'est libre qu'à la faveur de la Loi naturelle qui commande à tous. L'obéissance devient alors un moyen de canaliser et permet à chaque personne d'avoir un certain nombre de libertés sans avoir à craindre pour sa vie. Une certaine conception de la liberté implique qu'être libre, c'est agir selon les lois de sa nature. Ex : J'appelle libre, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée. [...]
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