La liberté est définie par l'opinion comme l'absence de contraintes. Peut-on réellement la représenter comme telle ou au contraire, faut-il considérer que la liberté se nourrit de ces contraintes ? Si l'on admet que la liberté est absence de contraintes, l'on pourrait alors penser que celle-ci est absolue, ne dépendant de rien. Mais si l'on admet que la liberté se nourrit de ces contraintes, l'on devrait alors estimer que celle-ci est relative, dépendant de quelque chose. Ce qui est sûre en tout cas c'est que la vie demeure pleine de contraintes de la nature, physiques (gravité).
Cette question de savoir si la liberté est absolue ou relative est paradoxale. La liberté n'est-elle pas, par définition, absolue ou inexistante ? Dans ce même esprit, la liberté est-elle réalité ou bien illusion ? (...)
[...] Ce n'est qu'en général que le principe de causalité fonctionne. Il y a des exceptions. On pourrait penser que ces déterminismes s'opposent à toute liberté. Mais il n'en n'est rien. C'est en effet en les connaissant qu'on peut les dépasser. Et s'ils ne s'exerçaient pas, si tout n'était que hasard, l'action humaine ne trouverait aucun point d'appui. Ainsi c'est par la connaissance de la loi de la gravitation universelle qu'on a pu s'élever au dessus de ces contraintes. Ce qui aurait été impossible si elle ne s'exerçait pas ou de façon aléatoire. [...]
[...] C'est une obligation et non une contrainte. Dans une société, pour que chaque individu obéisse à la loi qu'il s'est prescrit, Rousseau considère ainsi qu'il faut être dans une démocratie puisque c'est alors le peuple qui fait la loi. A l'opposé, la loi du plus fort représente une contrainte contraire à la liberté. Elle est imposée de l'extérieur par la force. Pour revenir à Descartes, il faut savoir que celui-ci reconnait dans le libre arbitre une origine religieuse. Dieu aurait donner à l'homme le pouvoir de juger et d'agir librement en faisant des choix. [...]
[...] D'après lui, nous serions tous un peu névrosé mais pas tous psychotiques. Si l'on reprend ses arguments, on s'aperçoit, en effet, que la névrose est caractérisée par la conscience du manque alors que la psychose n'apporterait pas une telle conscience. En d'autres termes, le névrosé aurait conscience de ses manques, de ses difficultés alors que le psychotique penserait que tout va bien. Prenons l'exemple du paranoïaque. Ce dernier estime, dans son fort intérieur, que tout va bien, qu'il n'est pas malade et que, au contraire, ce sont les autres qui complotent contre lui qui vont mal. [...]
[...] Telle cause est nécessairement suivie de tel effet. D'autres déterminismes n'ont pas le même caractère de nécessité, le lien entre cause et effet est plus souple, moins mécanique. Il peut y avoir des exceptions. Ensuite, il y a des déterminismes sociaux. Marx les met en évidence en parlant d'un inconscient social. Il dit ainsi : ce n'est pas la conscience des hommes qui déterminent leur existence, c'est leur existence sociale qui détermine leur conscience D'après lui et contrairement à l'opinion, les choix qui influent sur nos vies ne sont pas faits par la conscience en toute liberté. [...]
[...] Etre libre ce n'est donc pas faire ce qu'il nous plait. La liberté sans frein n'est pas la liberté. Le tyran est, en effet, soumis à ses pulsions, ses passions, ses humeurs. Agir sous le coup de la colère ou de tout autre sentiment ne manifeste en rien une liberté mais une soumission. On est dominé par le sentiment. Notre attitude, dans une telle situation, est de l'ordre de la passivité et non pas d'une liberté active et consciente d'elle même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture