mort, vie, approche philosophique du suicide, instinct de mort, Platon, Epicure, épicurisme, stoïcisme, Spinoza, Schopenhauer, âme, Freud, pulsion de mort, Pascal, Religion, Camus
La mort est un arrêt tranchant du projet de vie de l'Homme. Elle fait de tous les êtres vivants des morts en sursis. Il est bien évident que si exister, c'est être libre et donner une justification à cette liberté, la mort anéantit cette justification et signification. Personne ne pense que dès que l'on sait la mort, rien ne vaut la peine d'exister, toute existence est dérisoire, on n'a rien à espérer ou à vouloir... Mais peut-on ou doit-on s'arrêter là ?
[...] Peut-on dès lors retrouver quelque sérénité philosophique, affirmer que la mort donne à chaque vie son sens en lui conférant son point final ? Certes, chacun de nous, quel que soit son âge, peut être mort demain. Pourtant, à peu près partout dans le monde, l'âge moyen de la mort a reculé. Dans les pays les plus développés, cet âge moyen dépasse aujourd'hui la 70eme année. La mort reste une fatalité dans son fait, elle ne l'est plus dans son heure. La mort peut apparaitre comme une conclusion naturelle, comme le point final et le dernier accord d'une existence heureuse. [...]
[...] Bref, il nous empêche de philosopher. La mort serait un acte salvateur car elle délivre l'âme de sa prison charnelle qui est le corps. Délivrée, l'âme peut librement regagner le monde intelligible. La formule platonicienne : « Philosopher c'est apprendre à mourir ». Cela revient à dire que le philosophe s'éloigne des plaisirs du corps pour se tourner vers les soins de l'âme. La conception épicurienne Pour Épicure, il serait donc sage de ne pas craindre la mort. Ainsi, il pense qu'il faut considérer quelqu'un qui a peur de la mort comme un sot. [...]
[...] En effet, tout homme pendant tout son périple existentiel n'ignore pas ce concept car étant un être surgit avec la mort et cohabite avec elle. Nous ne sommes tous alors des morts en sursis. La philosophie comme arme de la vie contre la mort Toute conscience assurément est projet, visée d'un futur. Mais ma mort peut-elle être considérée comme un de ces possibles que je projette, au nom desquels par exemple je néantise le présent pour façonner l'avenir ? En fait, parce que ma mort met un terme à ma conscience, elle est en dehors et au-delà de cette conscience. Ma mort ne m'appartient. [...]
[...] La philosophie est représentée comme une méditation consciente de la vie, le philosophe veut se donner les moyens et les meilleurs moyens d'atteindre cette existence définitive en se donnant les vraies raisons de vivre dans le présent en vue du futur. La formule platonicienne « philosopher, c'est apprendre à mourir. » a été souvent mal interprété. Il ne s'agit pas pour Platon d'haïr la vie ici-bas mais de la prendre plutôt comme il ne se doit mais dans sa juste valeur et nécessaire. Il s'agit, pour Platon, de hiérarchiser les valeurs et les choses afin de respecter chacune dans son ordre de préséance. [...]
[...] L'angoisse de la mort Incompréhensible, irreprésentable, la mort est par là même source d'angoisse. Pour lutter contre celle-ci l'homme adopte les attitudes les plus diverses : ➢ Fuir la mort en tentant de l'oublier dans les occupations et les plaisirs de la vie. C'est ce que Pascal nommait le « divertissement » (Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser ». ➢ Se réfugier dans l'espérance d'une vie éternelle. [...]
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