Mort, objet philosophique, culture, Simone Veil, religion, immortalité, science
Philosopher pour apprendre à mourir ?
Douteux que l'on puisse craindre la mort sans savoir en quoi elle consiste. Idée du néant. Que faut-il attendre de la philosophie ?
La question du sens : question de savoir s'il y a seulement du sens. Permet de supposer, mais non d'admettre a priori comme allant de soi. Il se peut que rien n'ait de sens et la mort pas davantage.
Philosophie doit concilier : théorie et thérapie. Vivre mieux, savoir bien.
Le vrai n'est pas nécessairement agréable.
[...] De quoi parle-t-on ? Le mot mort affecté d'une double polysémie : - distinction entre mort : état est événement. crainte de la mort : passage ou l'état après ? Écriture ou la vie, Jorge Semprun revient sur expérience de déportation. Expression « camp de la mort » pas seulement physique (infligée par épuisement, torture ou extermination industrielle). Sentiment d'avoir traversé et non échappé à la mort : mort vécu. Mort aléatoire : roue de la Fortune. Irrationnelle. Malraux : « la mort change l'existence en destin ». « Je suis morte à Auschwitz », Charlotte Delbo Double mort : première mort corporelle, deuxième mort éternelle. [...]
[...] Douteux que l'on puisse craindre la mort sans savoir en quoi elle consiste. Idée du néant. Que faut-il attendre de la philosophie ? « donne du sens » à la mort La question du sens : question de savoir s'il y a seulement du sens. Permis de supposer, mais non d'admettre a priori comme allant de soi. Se peut que rien n'ait de sens et la mort pas d'avantage. Philosophie doit concilier : théorie et thérapie. Vivre mieux, savoir bien. Le vrai n'est pas nécessairement agréable. Désir de surmonter la mort pour surmonter la négativité. [...]
[...] Absence=la mort par excellence. Invention de l'écriture : dédoublement de l'écriture (étape fondamentale dans l'évolution de la culture). Moyen privilégié d'entrer en rapport avec les pensées passées, esprit des morts. Vie : dialogue socratien. Toute culture est celle des morts parce que l'homme n'est pas condamné à tout recommencer en naissant (Pascal montre dans préface du traité du vide que l'animal faute de s'appuyer sur un héritage est condamné à la répétition) L'humanité apparaît au moment où ce qu'un individu a appris durant son existence ne meurt plus avec lui Histoire humaine fait vivre les morts et permet paradoxalement une évolution de la vie. [...]
[...] La mort, on n'en s'y fait pas : Le Roi, Ionesco. Face à l'insupportable issus : - religion : tenter de convaincre que la mort n'en est pas une. Grand passage à la vie authentique - aucun mal dans notre destinée mortelle mortalité donne du brillant à la vie. Recherche d'un apaisement n'est pas la seule façon pour la mort de pousser vers la philosophie. Toute réflexion sur la mort conduit à la contingence de notre être. Songer que l'existence va cesser nous fait porter le regard sur le pourquoi du monde. [...]
[...] La mort est une négation. Défaut d'existence. Expression du rien Spinoza : « aucune chose, n'a rien en soi par quoi elle ne puisse être détruite ». Destruction lui vient toujours du dehors. Le suicide est encore victime des « causes extérieures, qui s'opposent à sa nature » (Spinoza). Pas le désir de vivre qui l'abandonne, mais le monde qui lui interdit la satisfaction de ce désir. « Tous les hommes recherchent d'être heureux, jusqu'à ceux qui vont se pendre » (Pascal). Impuissance à vivre. Échappatoire. Heidegger : « homme est un être pour la mort », Simone Veil : « la vérité est du côté de la mort » fascination pour le négatif. [...]
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